L'avis de Mediafilm

Pour sa première entreprise depuis les aventures hautes en couleur de PIRATES OF THE CARRIBBEAN: THE CURSE OF THE BLACK PEARL, Gore Verbinski a choisi de travailler sur un projet davantage axé sur l'introspection que sur la surenchère technique. La mise en scène, très soignée, se met au service de l'analyse psychologique. Fort bien amenée, la quête de sens du personnage principal aboutit à un constat relativement sombre, allant de pair avec un commentaire satirique sur le rêve américain. Le scénario parvient intelligemment à développer en parallèle ces deux vecteurs narratifs. Délaissant le soleil des mers du Sud, Verbinski s'installe dans un Chicago aux portes de l'hiver. Cette toile de fond morose, renforcée par une photographie crépusculaire, reflète parfaitement le vague à l'âme du protagoniste. Dans la peau de ce dernier, Nicolas Cage livre une performance tout en nuances.

Michel Defoy