Can. 2004. Drame biographique de Pierre Houle avec Céline Bonnier, Frank Schorpion, Patrick Huard. Dans les années 1960, à Montréal, le parcours d'une criminelle notoire surnommée Monica la Mitraille. Sujet captivant et riche en potentiel dramatique, mais exploité de façon anecdotique. Portrait vivant de l'héroïne. Photographie et direction artistique soignées. Distribution de haut vol.
Dans les années 1960, à Montréal, le parcours d'une criminelle notoire surnommée Monica la Mitraille. Sujet captivant et riche en potentiel dramatique, mais exploité de façon anecdotique. Portrait vivant de l'héroïne. Photographie et direction artistique soignées. Distribution de haut vol.
L'histoire authentique de cette Bonnie Parker québécoise constitue un sujet captivant et riche en potentiel dramatique. Or, on ne peut pas dire que les scénaristes ont fait preuve d'une grande inspiration. Écrit à la manière d'un téléfilm anecdotique, MONICA LA MITRAILLE ne fait souvent qu'effleurer les possibilités du sujet, en particulier au niveau du portrait de la société québécoise des années 1960, qui semble toujours relégué au hors-champ. En fait, ce sont surtout les relations entre Monica et ses amants qui ont retenu l'attention des auteurs, parfois à coups de clichés et d'envolées mélodramatiques. Mais cette héroïne aux contradictions intrigantes, tantôt bonne mère de famille et amante protectrice, tantôt criminelle enragée, exerce en elle-même suffisamment de fascination pour retenir l'attention du spectateur et faire oublier en partie les lacunes du scénario. En outre, Céline Bonnier a beaucoup de présence dans ce rôle et elle est entourée d'une distribution de haut vol, où se distinguent tout particulièrement Frank Schorpion et Rémy Girard. Quant à la réalisation, elle profite d'une photographie et d'une direction artistique soignées, en dépit d'un budget visiblement limité. Ainsi, les extérieurs à Montréal sont trop rarement filmés en plans larges, ce qui s'avère dommage par moments, surtout lors de la course-poursuite de la fin.
Texte : Martin Girard
Helen Faradji - Ici
(...) c'est (...) la fougue de Monica (Céline Bonnier) qui fait palpiter l'oeuvre. (...) Le film, assumant son identité et sa culture, ose (...) enfin héroïser ses personnages et, à travers eux, le Québec. La chronique québécoise se voit en grand et a raison.
Odile Tremblay - Le Devoir
On cherche (...) en vain le piquant, mais aussi le côté hard de ce milieu interlope (...). Le réalisateur (...) a tenté de rendre cet univers accessible au grand public en l'édulcorant juste assez pour le rendre digestible, mais il demeure ainsi à la suface du thème, du lieu et de l'époque.
Chantal Guy - La Presse
Céline Bonnier est bien entourée; le toujours impeccable Frank Schorpion en premier mari (...), un Patrick Huard qui étonne encore une fois (...) et enfin (...) la bête de cinéma qu'est Roy Dupuis.
Dimitri Katadotis - Hour
It's a sentiment that rings a little too true for the audience. When our heroine finally meets her maker, it's hard not to feel a sense of relief.
Manon Dumais - Voir
On ne saura jamais qui était Monica la Mitraille tant les versions diffèrent. (...) Cependant, [les auteurs] donnent à cette mystérieuse fabrication des médias un visage humain et complexe, tandis que l'excellente Céline Bonnier brille de mille feux.