Les tortues volent aussi (Lakposhtha hâm parvaz mikonand)
Les tortues volent aussi (Lakposhtha hâm parvaz mikonand)
L'avis de Mediafilm
Révélé en 2000 par l'étonnant UN TEMPS POUR L'IVRESSE DES CHEVAUX, puis par LES CHANTS DU PAYS DE MA MÈRE (2002), quoique moins convaincant, l'ex-lutteur iranien d'origine kurde Bahman Ghobadi s'est en quelque sorte taillé la réputation d'un Emir Kusturica du Moyen-Orient. Prolongement logique de l'oeuvre, ce troisième long métrage confirme le talent du réalisateur pour raconter, à l'aide d'une mise en scène assurée, des récits peu banals. Dans LES TORTUES VOLENT AUSSI, il tire les ficelles d'une chronique tragicomique qui mise à fond sur les contrastes entre les horreurs de la guerre et la candeur juvénile des protagonistes. Mais, contrairement à d'autres anciens assistants d'Abbas Kiarostami, Ghobadi ne suit pas la voie de son maître en matière de sobriété dans le traitement, bien qu'il affectionne comme ce dernier le recours à des non-professionnels, en particulier des enfants. De fait, en enrobant son histoire d'images souvent très belles malgré le difficile contexte décrit, il risque de détourner certains spectateurs des situations qu'il dénonce au profit de moments que d'aucuns jugeront plutôt racoleurs. D'autres, cependant, y verront à l'oeuvre un authentique sens du lyrisme. Malgré une interprétation souvent criarde, les jeunes interprètes se révèlent efficacement dirigés.
Synopsis
En 2003, après avoir fui leur village dévasté, la jeune Agrine, son frère handicapé Henkov et le bambin aveugle Risa arrivent dans un camp de réfugiés kurde à la frontière de la Turquie et de l'Irak. Ils sont accueillis par un garçon de treize ans très débrouillard, surnommé Kak Satellite, qui impose sa douce dictature à plusieurs orphelins du camp, les incitant à ramasser des restes de mines antipersonnel pour ensuite en faire le commerce. Les «fruits» de cette transaction lui permettent d'installer dans le camp une antenne parabolique afin de capter des nouvelles de la guerre imminente, annoncée par Henkov, qui a un don de voyance. Tombant amoureux d'Agrine qui, de son côté, demeure fermée à la suite d'un traumatisme profond, Kak Satellite subit lui-même un grave accident. (sortie en salle le 10 novembre 2006)
Année
2004Genre
Comédie dramatiqueDurée
96 min.Origine
IranInformation
Classification
Genre
Comédie dramatique
Année
2004
Durée
96 min.
Réalisation
Pays
Iran
Distribution
Les Films Séville