Esp. 2004. Drame de moeurs de Pedro Almodovar avec Gael Garcia Bernal, Fele Martinez, Daniel Gimenez Cacho. Un acteur tourmenté propose à un ami d'enfance devenu cinéaste de tourner un film inspiré de leur propre vie. Intrigue à tiroirs mélangeant astucieusement film noir, étude de moeurs et éléments autobiographiques. Mise en scène maîtrisée. Interprétation sensible de G. Garcia Bernal.
Un acteur tourmenté propose à un ami d'enfance devenu cinéaste de tourner un film inspiré de leur propre vie. Intrigue à tiroirs mélangeant astucieusement film noir, étude de moeurs et éléments autobiographiques. Mise en scène maîtrisée. Interprétation sensible de G. Garcia Bernal.
Renouant un peu avec le style qui l'a fait connaître sur la scène internationale, dans la veine de LA LOI DU DÉSIR par exemple, Pedro Almodovar intègre dans son récit des éléments autobiographiques, puisant à même ses souvenirs d'écolier dans un internat religieux et ses amitiés particulières dans la très catholique Espagne franquiste, évoquant au passage la période d'«ouverture» qui a suivi le décès du dictateur. À la faveur d'une construction extrêmement complexe et sans jamais mêler les divers fils de son histoire, il échafaude une intrigue à tiroirs mélangeant astucieusement film noir, étude de moeurs et drame psychologique. Le cinéaste madrilène aborde sans détour le thème de l'homosexualité naissante et condamne les actes de pédophilie dont se rendent coupables certains prêtres. En prime, nous avons droit à de nombreuses références (et autoréférences) cinématographiques, complétées par un effet miroir induit entre autres par le procédé du «film dans le film». LA MAUVAISE ÉDUCATION bénéficie non seulement d'une réalisation hautement maîtrisée, mais encore d'un jeu d'ensemble impeccable, dont se dégage l'interprétation sensible de Gael Garcia Bernal, qui s'accorde parfaitement à son triple niveau de lecture.
Texte : Jean Beaulieu
Par : Jason Plante, Gatineau
Comme je le dis toujours, il y a un entre-deux. IE; Entre la bio et les militants qui defendent la cause LGBT, il y a ALMODOVAR. C'est le nouveau maitre du suspence apres Alfred Hitchkock, en prenant bien compte que ce film est un suspence (ou drame social) entre GAIS... C'est Almodovar qui ecrit et qui realise. Laissant les bonnes repliques a Javier Camara, c'est quand meme Gael Garcia Bernal qui sait trouver le ton juste. Franchement... Almodovar sait ecrire et diriger une fable moderne, tout en suspence -tambour batant-, une histoire entre homosexuels qui sait seduire et surprendre... Je ne vais pas raconter l'histoire... IL FAUT VOIR LE FILM.
J'attribue à ce film la Cote