Fr. 2004. Comédie de Étienne Chatiliez avec Cécile de France, Vincent Lindon, Éric Berger. Les tribulations d'un couple de domestiques qui vole ses employeurs et prend la fuite après chaque larcin. Scénario prometteur aux développements déconcertants. Humour grinçant et d'un mauvais goût tapageur. Mise en scène peu inventive. Jeu intense et souvent inspiré des deux vedettes.
Les tribulations d'un couple de domestiques qui vole ses employeurs et prend la fuite après chaque larcin. Scénario prometteur aux développements déconcertants. Humour grinçant et d'un mauvais goût tapageur. Mise en scène peu inventive. Jeu intense et souvent inspiré des deux vedettes.
Maître incontesté de la satire au vitriol (TATIE DANIELLE), Étienne Chatiliez renoue dans ce cinquième long métrage avec le thème de son premier opus: la lutte des classes. À l'instar de la famille Groseille dans LA VIE EST UN LONG FLEUVE TRANQUILLE, ses deux héros sont affreux, sales et méchants; et comme les bourgeois Le Quesnoy du même film, leurs clients, derrière le voile des apparences, ne valent guère mieux. Hélas, le scénario prometteur devient rapidement à court d'arguments. Par ailleurs, les virages du récit, dont la soudaine richesse des héros, déconcertent et alourdissent cet exposé sur le déterminisme social. Loin des mises en scène au scalpel des films antérieurs de Chatiliez, celle-ci paraît délibérément spontanée et improvisée, mais aussi, peu inventive. Campés avec un bonheur contagieux par Cécile De France et Vincent Lindon, les deux voleurs sont toutefois très attachants, et leurs scènes d'intimité comptent parmi les plus drôles du film.
Texte : Martin Bilodeau