É.-U. 2004. Science-fiction de Kerry Conran avec Jude Law, Gwyneth Paltrow, Angelina Jolie. En 1939, un aviateur intrépide et une journaliste téméraire cherchent à neutraliser un savant fou qui veut détruire le monde. Hommage artificiel mais distrayant aux vieux classiques du cinéma d'aventures et de science-fiction. Style visuel flamboyant inspiré de l'expressionnisme, de l'art deco et du film noir. Interprétation satisfaisante.
En 1939, un aviateur intrépide et une journaliste téméraire cherchent à neutraliser un savant fou qui veut détruire le monde. Hommage artificiel mais distrayant aux vieux classiques du cinéma d'aventures et de science-fiction. Style visuel flamboyant inspiré de l'expressionnisme, de l'art deco et du film noir. Interprétation satisfaisante.
Cette aventure rétro-futuriste rend hommage à tout un courant de cinéma populaire de la première moitié du XXe siècle. Des échos de l'expressionnisme allemand (Lang, Murnau), des classiques des années 1930 (KING KONG, WIZARD OF OZ), du film noir des années 40 et des séries B de science-fiction des années 1950 se font allègrement entendre dans cette symphonie visuelle extravagante. SKY CAPTAIN s'inscrit dans la tradition des STAR WARS et autres RAIDERS OF THE LOST ARK, recyclant avec un rare luxe de moyens, et plusieurs clins d'oeil, toutes les recettes des bons vieux «serials». Lieux communs et personnages stéréotypés du film d'aventures et de super héros sont donc réunis au sein d'une intrigue artificielle, mais qui se suit avec suffisamment d'intérêt. Tout de même, le vrai triomphe du film se situe sur le plan technique. Influencée par le style art déco, la direction artistique enchante, surtout qu'elle est mise en valeur par une magnifique photographie qui évolue progressivement du noir et blanc légèrement teinté à la couleur (d'abord délavée puis, vers la fin, plus saturée). Les décors et les paysages, la plupart créés numériquement, sont impressionnants, comme d'ailleurs tous les effets spéciaux du film. Dans un tel contexte, les interprètes doivent donner vie à des personnages plutôt unidimensionnels. Ils le font cependant avec vigueur et charme.
Texte : Martin Girard