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La Corporation (The Corporation)

Can. 2003. Documentaire de Mark Achbar, Jennifer Abbott . Divers intervenants tracent un portrait «psychologique» des grandes multinationales qui dominent le monde. Propos ambitieux donnant lieu à une analyse étoffée. Bon dosage d'entrevues, de films d'archives et d'exposé sociopolitique. Témoignages éclairés, intelligents et parfois ironiques. Montage efficace.

Général
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La Corporation (The Corporation)

Général Général

Can. 2003. Documentaire de Mark Achbar, Jennifer Abbott .

Divers intervenants tracent un portrait «psychologique» des grandes multinationales qui dominent le monde. Propos ambitieux donnant lieu à une analyse étoffée. Bon dosage d'entrevues, de films d'archives et d'exposé sociopolitique. Témoignages éclairés, intelligents et parfois ironiques. Montage efficace.

Genre :
Année :
Réalisation :
Pays :
Distributeur :
Mongrel Media
Récompenses
Partant du fait que, selon la loi américaine, une entreprise a les mêmes droits qu'un individu, les réalisateurs tracent, avec l'aide de divers intervenants (des spécialistes du Fraser Institute, le linguiste Noam Chomsky, le gourou des gestionnaires Peter Drucker, l'auteure Naomi Klein, l'économiste Milton Friedman, le documentariste Michael Moore, etc.) le portrait des multinationales qui dominent le monde, comme s'il s'agissait d'analyser le profil psychologique d'une personne. Ils s'ingénient ainsi à démontrer les liens entre certains géants de l'industrie, mûs par leur quête absolue de profits, et les grands bouleversements politiques, sociaux et écologiques qui se manifestent par un consumérisme abusif, l'exploitation des travailleurs, la pollution industrielle et la paupérisation de la planète.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Remarqué avec MANUFACTURING CONSENT: NOAM CHOMSKY AND THE MEDIA (1992), un premier long métrage qu'il avait coréalisé avec Peter Wintonick, Mark Achbar poursuit sa réflexion sur l'état du monde avec de nouveaux complices, en dénonçant l'économie sociopolitique que nous a légués le néolibéralisme. Le film débute par une série de métaphores un peu forcées cherchant à démontrer que les grandes entreprises sont le Mal incarné, le tout illustré à l'aide d'extraits de films de fiction, de propagande, de publicité, etc. Mais les réalisateurs parviennent ensuite à trouver un juste dosage d'entrevues, de documents d'archives et d'exposé sociopolitique pour étayer leur thèse. Le montage accentue évidemment le parti pris des auteurs, qui épouse clairement le point de vue des altermondialistes. Au risque de s'éparpiller devant un sujet aussi ambitieux, cette charge contre l'ordre économique mondial dispense une analyse assez étoffée et très variée, comprenant une mise en contexte historique et des reportages, inédits ou oubliés, qui mettent en relief l'hégémonie des grandes multinationales et ses conséquences souvent néfastes. Et pourtant, malgré ce bilan plutôt sombre, les cinéastes réussissent à instiller une lueur d'espoir.

Texte : Jean Beaulieu

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