É.-U. 2003. Comédie sentimentale de Joel Coen avec George Clooney, Catherine Zeta-Jones, Paul Adelstein. En quête de défis, un avocat renommé trouve une adversaire à sa taille en la personne d'une redoutable croqueuse de diamants. Farce débridée mariant avec bonheur cynisme et sentimentalité. Dialogues vifs et mordants. Style visuel souvent original. Rythme pas toujours soutenu. Jeu loufoque de G. Clooney.
En quête de défis, un avocat renommé trouve une adversaire à sa taille en la personne d'une redoutable croqueuse de diamants. Farce débridée mariant avec bonheur cynisme et sentimentalité. Dialogues vifs et mordants. Style visuel souvent original. Rythme pas toujours soutenu. Jeu loufoque de G. Clooney.
Ce projet vieux de sept ans, pour lequel divers réalisateurs et interprètes ont été pressentis à un moment ou un autre, permet aux frères Coen, adulés par la critique mais boudés par le grand public, de livrer leur oeuvre la plus accessible à ce jour. Hommage aux «screwball comedy» de la grande époque, surtout celles mettant en vedette Cary Grant et ses partenaires féminines disjonctées (Irene Dunne dans THE AWFUL TRUTH, Katharine Hepburn dans BRINGING UP BABY, Rosalind Russell dans HIS GIRL FRIDAY, etc.), INTOLERABLE CRUELTY marie avec bonheur cynisme et sentimentalité dans une farce débridée sur la guerre des sexes et les manigances des avocats dans les cas de divorce. Porté par des dialogues vifs et mordants, truffé de personnages secondaires d'une savoureuse excentricité, le film réserve en outre quelques scènes de slapstick hilarantes, dans le style visuel inimitable de Joel Coen. Tout de même, pour ce genre de comédie, on se serait attendu à un rythme plus endiablé. De plus, bien qu'elle soit impeccable en femme vénale, Catherine Zeta-Jones n'a aucune scène vraiment mémorable et s'avère peu crédible lorsque son personnage éprouve de réels sentiments amoureux. En revanche, George Clooney s'en donne à coeur joie dans un style de jeu loufoque à la Cary Grant qui lui sied à merveille.
Texte : Louis-Paul Rioux