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Eau dormante (Khamosh Pani)

Pak. 2003. Drame social de Sabiha Sumar avec Kirron Kher, Aamir Malik, Arshad Mahmud. En 1979, dans un village du Pakistan, l'arrivée de deux fondamentalistes musulmans bouleverse l'existence d'une veuve et de son fils. Oeuvre courageuse sur l'évolution politique du Pakistan et la condition des femmes. Vision parfois manichéenne. Style naturaliste et dépouillé. Interprétation satisfaisante.

Général
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Eau dormante (Khamosh Pani)

Général Général

Pak. 2003. Drame social de Sabiha Sumar avec Kirron Kher, Aamir Malik, Arshad Mahmud.

En 1979, dans un village du Pakistan, l'arrivée de deux fondamentalistes musulmans bouleverse l'existence d'une veuve et de son fils. Oeuvre courageuse sur l'évolution politique du Pakistan et la condition des femmes. Vision parfois manichéenne. Style naturaliste et dépouillé. Interprétation satisfaisante.

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Réalisation :
En 1979, dans un village du Pakistan, Aïcha vit seule avec son fils Salim, un garçon sensible, amoureux de la jeune Zoubida, qu'il fréquente en secret. Pendant ce temps, deux fondamentalistes musulmans s'installent au village, défendant avec archarnement la politique d'islamisation du pays prônée par le général Zia-ul-Haq à la suite d'un coup d'État. Salim décide de les suivre et d'adopter leur attitude intolérante, au grand désespoir de sa mère, hantée par des souvenirs violents se déroulant autour d'un puits. La situation devient encore plus tendue lorsque des Sikhs reviennent dans la région en pélerinage, une première depuis la partition de l'Inde et du Pakistan en 1947. Or, un pélerin tente d'y retrouver sa soeur, une certaine Virou, que les Musulmans auraient capturé au moment de la partition.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Dans plusieurs de ses documentaires, la réalisatrice Sabiha Sumar a traité des injustices de la société pakistanaise, particulièrement à l'endroit des femmes. Elle s'est aussi intéressée au sort de celles sacrifiées par leur famille lors de la partition de l'Inde et du Pakistan en 1947, un épisode historique tabou dont les rares survivantes, même aujourd'hui, refusent de parler. D'où cette première incursion de Sumar du côté de la fiction. SILENT WATERS décrit un moment-charnière de l'évolution de son pays vers l'islamisation et, à cette dénonciation des errances du passé, s'ajoutent des parallèles évidents avec la situation actuelle. De plus, le film illustre le poids douloureux de l'Histoire et la difficulté de s'en affranchir, une fatalité qui semble surtout l'apanage des femmes selon la vision de Sumar. Optant pour un ton naturaliste et dépouillé proche de la chronique paysanne, avec quelques clins d'oeil à l'exubérance musicale des productions de Bollywood, le récit glisse peu à peu vers un affrontement entre une mère au passé secret et un fils trouvant dans le fondamentalisme musulman un sens à sa vie. Malgré une vision militante qui confine souvent au manichéisme, le film, dominé par la sensibilité de Kirron Kher en femme digne devenue paria, se veut à la fois un vibrant appel à la tolérance et un constat implacable des ravages causés par le mélange explosif de la politique et de la religion.

Texte : André Lavoie

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