Fr. 2003. Comédie dramatique de Jean-Paul Rappeneau avec Grégori Derangère, Isabelle Adjani, Virginie Ledoyen. En juin 1940, alors que le gouvernement et le Tout-Paris se sont réfugiés à Bordeaux, diverses personnes vivent toutes sortes de mésaventures. Récit bien ficelé et fertile en péripéties. Aucun temps mort. Réalisation précise offrant une reconstitution d'époque grouillante de vie. Interprétation solide.
En juin 1940, alors que le gouvernement et le Tout-Paris se sont réfugiés à Bordeaux, diverses personnes vivent toutes sortes de mésaventures. Récit bien ficelé et fertile en péripéties. Aucun temps mort. Réalisation précise offrant une reconstitution d'époque grouillante de vie. Interprétation solide.
Dans LA VIE DE CHÂTEAU, son premier long métrage tourné en 1965, Jean-Paul Rappeneau abordait sur un ton léger la période de l'Occupation. Pour son septième film, le réalisateur de CYRANO DE BERGERAC revisite avec le sourire et une certaine nostalgie cette époque troublée, évoquant cette fois un épisode peu souvent traité au grand écran, à savoir la Débâcle de 1940 provoquée par l'entrée des Allemands à Paris. C'est l'occasion pour Rappeneau et ses coscénaristes, dont le romancier Patrick Modiano, de proposer un divertissement agréable et bien ficelé dans la meilleure tradition du cinéma populaire français. Peuplé de personnages archétypaux (l'écrivain naïf, la belle actrice égoïste, le politicien arriviste, le voyou débrouillard et sympathique, l'espion charmeur, etc.), le récit est fertile en péripéties et en rebondissements bien amenés, hormis quelques coïncidences un peu trop forcées. La mise en scène très précise adopte un rythme soutenu, auquel contribue efficacement la partition musicale de Gabriel Yared. En outre, ne lésinant pas sur les moyens, Rappeneau offre une reconstitution d'époque convaincante et grouillante de vie. Dans les circonstances, les performances d'interprètes triés sur le volet apparaissent solides mais pas vraiment transcendantes.
Texte : Louis-Paul Rioux