20h17 rue Darling
20h17 rue Darling
L'avis de Mediafilm
Après LA FEMME QUI BOIT, Bernard Émond persiste dans sa description réaliste des ravages de l'alcoolisme, cette fois au sein d'une touchante quête existentielle prenant des allures de faux polar. Par ailleurs, en racontant l'histoire des six victimes du drame, Émond en profite pour glisser fort à propos des notations sociales très justes, qui témoignent de sa formation d'anthropologue et surtout de sa profonde empathie pour le sort des démunis et des gens en détresse. En outre, l'auteur rend un hommage senti au travail acharné et au grand courage des pompiers, qui faisaient déjà l'objet de son documentaire L'ÉPREUVE DU FEU, réalisé en 1997. D'aucuns pourront trouver un peu lourde l'omniprésence de la voix-off, qui en vient même à se superposer aux dialogues dans certaines scènes. Mais il faut comprendre que le scénario de 20 H 17 RUE DARLING provient d'un court roman écrit à la première personne par Émond. De fait, dans le cas présent, ce choix artistique est tout à fait approprié, même si on peut déplorer le ton parfois monotone et les changements de niveaux de langage de ce long monologue du protagoniste. Très précise, la mise en scène privilégie la sobriété, sans pour autant sacrifier le rythme. Luc Picard compose un personnage meurtri d'une émouvante vulnérabilité face à une attachante Guylaine Tremblay.
Synopsis
Ancien journaliste de faits divers, trois fois divorcé, Gérard est maintenant un Alcoolique Anonyme qui habite un petit appartement sur la rue Darling dans Hochelaga, le quartier de son enfance. Par un concours de circonstances, il est absent de chez lui le soir où son immeuble explose, un drame qui cause la mort de six personnes. Bouleversé d'être encore en vie, Gérard retrouve ses vieux réflexes de journaliste et entreprend de fouiller le passé de ses voisins disparus, pour essayer de connaître les causes du sinistre, mais plus encore pour donner un sens à ce terrible événement. Cependant, au cours de son enquête, il menace à tout moment de retomber dans ses mauvaises habitudes d'ivrogne. Mais la serveuse Angela, elle aussi ex-alcoolique, est là pour l'encourager et le réconforter. (sortie en salle le 4 avril 2003)
Année
2003Genre
Drame psychologiqueDurée
101 min.Origine
CanadaBande-annonce (FR)
Bandes-annonces
Bande-annonce (FR)
Information
Classification
Genre
Drame psychologique
Année
2003
Durée
101 min.
Réalisation
Scénario
Photographie
Musique
Montage
Pays
Canada
Québec
Distribution
Christal Films
Interprètes
Production
Récompenses
Festival international du film francophone de Namur, Bayard d'or du meilleur comédien, 2003