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Une Femme de ménage

Fr. 2002. Comédie dramatique de Claude Berri avec Jean-Pierre Bacri, Émilie Dequenne, Brigitte Catillon. Largué par sa femme, un ingénieur du son quinquagénaire engage une jeune femme de ménage qui s'éprend bientôt de lui. Adaptation réussie du roman de Christian Oster. Sujet délicat traité avec sensibilité. Ton doux-amer. Réalisation classique. Interprètes attachants.

Général
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Une Femme de ménage (Une Femme de ménage)

Général Général

Fr. 2002. Comédie dramatique de Claude Berri avec Jean-Pierre Bacri, Émilie Dequenne, Brigitte Catillon.

Largué par sa femme, un ingénieur du son quinquagénaire engage une jeune femme de ménage qui s'éprend bientôt de lui. Adaptation réussie du roman de Christian Oster. Sujet délicat traité avec sensibilité. Ton doux-amer. Réalisation classique. Interprètes attachants.

Depuis le départ de son épouse Constance il y a quelques mois, Jacques, un ingénieur du son dans la cinquantaine, n'en mène pas large. À l'occasion, il retrouve à un café de son quartier parisien sa vieille amie Claire, elle aussi récemment larguée par son mari. Un jour, répondant à une petite annonce, Jacques engage Laura, une fille de la banlieue, pour qu'elle remette de l'ordre dans son appartement. Or, peu après, la jeune femme de ménage demande à son patron de l'héberger temporairement, car son petit ami a rompu avec elle et l'a mise à la porte. D'abord réticent, le quinquagénaire accepte de cohabiter avec la jolie jeune fille. Et un soir, elle vient le rejoindre dans son lit. Peu après, pour fuir Constance qui veut renouer avec lui, Jacques part avec Laura en Bretagne, où son ami Ralph les accueille.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Avec cette adaptation du roman de Christian Oster, Claude Berri tient une belle réussite, de nature à faire oublier son précédent effort, la décevante comédie autobiographique LA DÉBANDADE. Partant d'un sujet des plus délicats, les amours ancillaires entre un homme mûr et une jeune fille, Berri ne tombe jamais dans le racolage ou le scabreux grâce à un traitement d'une infinie délicatesse. Contrairement aux attentes, le patron ne profite jamais de la situation, tandis que l'employée ne se montre à aucun moment calculatrice ou vénale, mais simplement spontanée dans sa recherche d'affection. De fait, tous les personnages du film tentent, à divers degrés, de combler une solitude souvent lourde à supporter. Il en résulte un récit tout simple mais riche en détails significatifs, qui adopte un ton doux-amer des plus attendrissants. La mise en scène s'avère précise, bénéficiant d'une caméra très mobile. Toutefois, le style se fait plutôt classique, pour ne pas dire un peu terne. Heureusement, Berri mène son film sans temps mort, les 88 minutes passant en un clin d'oeil. Moins râleur qu'à son habitude, Jean-Pierre Bacri est fort attachant en quinquagénaire déprimé, tandis qu'Émilie Dequenne, la révélation de ROSETTA, fait montre d'une rafraîchissante vitalité.

Texte : Louis-Paul Rioux

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