É.-U. 2002. Science-fiction de Steven Soderbergh avec George Clooney, Natascha McElhone, Jeremy Davies. Les occupants d'une station spatiale, en orbite autour d'une planète au pouvoir mystérieux, sont soumis à d'étranges phénomènes. Oeuvre éthérée au style froid et rigoureux. Rythme engourdi bien adapté au climat onirique recherché. Style visuel raffiné empreint de poésie. Interprétation dans le ton voulu.
Les occupants d'une station spatiale, en orbite autour d'une planète au pouvoir mystérieux, sont soumis à d'étranges phénomènes. Oeuvre éthérée au style froid et rigoureux. Rythme engourdi bien adapté au climat onirique recherché. Style visuel raffiné empreint de poésie. Interprétation dans le ton voulu.
En s'attaquant à cette adaptation du roman de Stanislav Lem, le réalisateur américain Steven Soderbergh court le risque de voir son film comparer au SOLARIS du réputé cinéaste soviétique Andrei Tarkovski. Sans être aussi ambitieux que son regretté prédécesseur, Soderbergh réussit tout de même à faire oeuvre personnelle avec ce «space-opera» intimiste sur les thèmes de la mémoire et de l'ambiguïté du réel par rapport à l'imaginaire. Construit en un va-et-vient fluide entre le passé et le présent, le rêve et la réalité, SOLARIS est une oeuvre éthérée au traitement froid et rigoureux. Le réalisateur raconte cette histoire d'amour aux accents tragiques dans un style détaché, avec un rythme engourdi bien adapté au climat onirique recherché. Il s'en dégage un film évoquant des émotions déchirantes sur un ton cérébral, ce qui s'avère déconcertant, voire aliénant. Le résultat n'en demeure pas moins riche et fascinant, tant par son questionnement philosophique sur l'existence et sur le sentiment amoureux, que par sa forme sobre et raffinée. Soderbergh utilise les décors futuristes et les effets spéciaux dans une optique nettement poétique qui rappelle avantageusement le 2001 de Kubrick. Les interprètes se plient avec talent à l'approche dramatique tout en retenue que le cinéaste privilégie.
Texte : Martin Girard
Par : Michaël Gagnon, Sherbrooke
Scénario original et captivant. Réalisation assurée. Mise en scène minimaliste bien maîtrisée. Proposition fascinante sur les regrets, les remords, la deuxième chance ainsi que le deuil. Alternance entre l’ambiance glaciale et chaleureuse très réussie. Rythme contemplatif. Progression intrigante. Dialogues denses et riches en sous-entendus. Mise en image mystérieuse. Bande sonore envoûtante. Bons interprètes.
J'attribue à ce film la Cote