É.-U. 2002. Drame psychologique de Stephen Daldry avec Nicole Kidman, Julianne Moore, Meryl Streep. La romancière Virginia Woolf en 1923, une mère de famille en 1951 et une éditrice en 2002 vivent une journée éprouvante qui les amène à réaliser leur mal-être. Adaptation intelligente et sensible du roman de Michael Cunningham. Personnages émouvants. Réalisation sobre. Trio d'actrices remarquable. (sortie en salle: 10 janvier 2003)
La romancière Virginia Woolf en 1923, une mère de famille en 1951 et une éditrice en 2002 vivent une journée éprouvante qui les amène à réaliser leur mal-être. Adaptation intelligente et sensible du roman de Michael Cunningham. Personnages émouvants. Réalisation sobre. Trio d'actrices remarquable. (sortie en salle: 10 janvier 2003)
En racontant de façon parallèle une journée dans la vie de trois femmes à des époques différentes, cette adaptation fidèle du livre de Michael Cunningham crée des liens, tantôt évidents, tantôt presque impalpables, entre les vécus pourtant contrastés de ce trio d'héroïnes. Certains éléments communs aux trois récits se dégagent d'emblée, par exemple la référence au roman «Mrs. Dalloway». Par contre, d'autres thèmes s'avèrent plus subtils, comme celui du besoin de s'accomplir par la création de quelque chose, que ce soit une oeuvre littéraire, un gâteau ou une réception. À travers les enchevêtrements de ces trois récits, le film, réalisé avec sobriété et intelligence, fait surgir lentement mais sûrement une réflexion émouvante sur la difficulté de donner un sens à sa vie et, par le fait même, de trouver le bonheur. La finesse de l'écriture et la sensibilité avec laquelle les personnages sont dessinés servent sur un plateau d'argent des rôles fabuleux aux trois actrices principales. Nicole Kidman, presque méconnaissable sous les traits de Virginia Woolf, joue avec un mélange remarquablement bien dosé de fragilité et d'assurance. Julianne Moore et Meryl Streep ne sont pas en reste, livrant des performances souvent déchirantes.
Texte : Martin Girard
Marie-Christine d'André - ROC
Virginia Woolf n'est pas un écrivain facile à porter à l'écran, et le livre brillant de Michael Cunningham non plus. Pourtant, Stephen Daldry (...) a réussi cette gageure de faire renaître le monde de l'écrivain dans une oeuvre brillante et parfaitement construite.
Daniel Grivel - Ciné-Feuilles
Au-delà de la reconstitution très soignée des costumes, des décors et des accessoires, et malgré sa relative complexité, THE HOURS entraîne le spectateur dans un labyrinthe passionant et lui fait rencontrer des personnages émouvants. (...) Distribution de rêve, excellente direction d'acteurs, scénario savant.
Juliette Ruer - Voir
C'est une superbe cathédrale, construite sur un scénario qui tourne les coins pour satisfaire l'unité de temps (...) et sur le jeu ultra-solide de ses trois actrices. Grâce à leur immense talent, on ne devrait pas sentir cette surdose de jeu. (...) L'approche est grandiose, [mais] un peu grandiloquente.
Kirk Honeycutt - The Hollywood Reporter
Astutely directed, (...) THE HOURS makes for a fascinating and (...) successful stunt in its cross-cutting among the decades. In adapting (...) Cunningham's novel, (...) David Hare lets the themes of repressed desires, longing for happiness and the need to face one's demons ring clearly in all three stories.
Odile Tremblay - Le Devoir
[Julianne] Moore offre la plus forte performance d'un film qui repose sur l'extrême qualité de sa distribution. De fait, Nicole Kidman stupéfie également dans la peau de Virginia Woolf. (...) Jamais on ne l'a vue à la fois si concentrée et si taciturne.
Jean-Philippe Gravel - Ici
Film sur le désespoir mais jamais désespérant, où la solitude est parfois une incurable maladie, THE HOURS contemple l'idée du suicide pour mieux nous faire accepter la vie, dans ses fragilités et le courage qu'il faut pour l'affronter.
Todd McCarthy - Variety
Philip Glass' score, which makes generous use of some his pre-existing compositions, is clearly designed to connect the three story strands emotionnally by rolling across them so sweepingly. At times, this creates unusual frissons that would not have been achieved by a traditional score.
Thomas Sotinel - Le Monde
La meilleure façon de voir THE HOURS est (...) de se laisser éblouir par la munificence de l'entreprise. Trois actrices admirables, un scénario d'une habileté confondante, une photographie d'un goût impeccable, une complexité en apparence vertigineuse, en réalité (...) déchiffrable.
Marie-Noëlle Tranchant - Le Figaro
Toutes ces solitudes désemparées se succèdent dans le temps, mais se superposent et s'interpénètrent dans le film, finement tramé pour confondre les trois récits en un flot multiple de sensations "woolfiennes", et en un flux unique de tristesse poignante.
Gilles Renault - Libération
Sables émouvants dans lesquels tout le monde - réalisateur, scénariste, comédiens - pourrait perdre pied, le film de Stephen Daldry trouve pourtant (...) rythme, assise et raison d'être au coeur des affects féminins les plus troublés qu'il observe avec pudeur et acuité.
Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières
THE HOURS nous entrainent dans une sorte de symphonie grâce au montage brillant et a la musique lyrique de Glass. Le formidable trio d'actrices contribuent aussi a relever le niveau de cette histoire de femmes en crise existentielle.
J'attribue à ce film la Cote