É.-U. 2002. Drame de moeurs de Sam Mendes avec Tom Hanks, Paul Newman, Tyler Hoechlin. Dans le Midwest, durant la Dépression, un tueur à gages tente de protéger son jeune fils d'un criminel qui veut sa peau. Variation originale sur le thème du gangstérisme. Réalisation inspirée. Grande qualité picturale. Interprétation nuancée.
Dans le Midwest, durant la Dépression, un tueur à gages tente de protéger son jeune fils d'un criminel qui veut sa peau. Variation originale sur le thème du gangstérisme. Réalisation inspirée. Grande qualité picturale. Interprétation nuancée.
De toute évidence, le réalisateur d'origine britannique Sam Mendes s'intéresse à l'Amérique. Son premier film, le brillant AMERICAN BEAUTY, proposait une critique à la fois cinglante et caustique des baby-boomers vivant dans les banlieues étasuniennes. Cette fois, Mendes explore un des grands mythes romantiques américains, celui du gangster, qu'il choisit d'étudier par le biais des relations tendues entre un père criminel et son fils mal aimé, dont la perte de l'innocence en vient à représenter celle de l'Amérique toute entière. Ce propos ambitieux n'est pas toujours parfaitement servi par le scénario (des détails importants du cheminement émotif des personnages sont escamotés) mais la réalisation inspirée compense amplement, en particulier lors de scènes violentes possédant une grande charge viscérale et un haut degré de stylisation. Le travail sur le son ainsi que les clairs-obscurs de Conrad L. Hall (qui ne vont pas sans rappeler les toiles oppressantes d'Edward Hopper) stupéfient par leur qualité. Comme l'interprétation d'ailleurs, Mendes ayant eu le génie d'utiliser Tom Hanks à contre-emploi et de l'entourer d'interprètes qui se surpassent.
Texte : Johanne Larue
Par : Alexis Laperle, Sherbrooke
Récit différent de THE GODFATHER et compagnie. Bonne progression psychologique de la relation père-fils. Finale très triste. Réalisation de première classe de Sam Mendes (AMERICAN BEAUTY, SKYFALL). Photographie parfaite pour le ton du film, se passant durant la grande dépression. Interprètes à leur meilleur.
J'attribue à ce film la Cote