É.-U. 2002. Thriller de Joel Schumacher avec Colin Farrell, Forest Whitaker, Radha Mitchell. À Manhattan, un relationniste se retrouve piégé dans une cabine téléphonique par un tireur embusqué qui dicte ses volontés au bout du fil. Sorte de huis clos à ciel ouvert au style nerveux à souhait. Tension soutenue. Décor urbain évocateur. Jeu nuancé et vigoureux de C. Farrell.
À Manhattan, un relationniste se retrouve piégé dans une cabine téléphonique par un tireur embusqué qui dicte ses volontés au bout du fil. Sorte de huis clos à ciel ouvert au style nerveux à souhait. Tension soutenue. Décor urbain évocateur. Jeu nuancé et vigoureux de C. Farrell.
Le scénario de PHONE BOOTH a été écrit il y a plusieurs années par le prolifique cinéaste Larry Cohen, qui rêvait de voir Alfred Hitchcock le réaliser. C'est finalement le très inégal Joel Schumacher (FALLING DOWN, BATMAN AND ROBIN) qui a hérité du projet. Tant mieux pour lui, car il signe ici son meilleur film depuis fort longtemps. Cette fable morale se présente sous la forme d'une sorte de huis clos à ciel ouvert qui génère une tension dramatique habilement soutenue. L'intrigue contient de nombreux détails invraisemblables, mais ils se perdent dans le feu de l'action. D'autant plus que les développements s'avèrent suffisamment imaginatifs et parfois imprévisibles pour nourrir constamment le suspense et tenir le spectateur dans l'expectative. Par ailleurs, le protagoniste est efficacement dépeint, offrant un rôle juteux dans lequel Colin Farrell mord à belles dents. Presque toujours à l'écran, le jeune comédien livre un jeu nuancé et vigoureux. Schumacher illustre le tout avec un style nerveux qui fait un usage intéressant de l'écran fragmenté et des mouvements de caméra brusques. L'utilisation évocatrice du contexte urbain survolté du quartier de Times Square crée une toile de fond constamment en mouvement qui ajoute à l'efficacité du drame.
Texte : Martin Girard