Slogans
Slogans
L'avis de Mediafilm
Les films traitant des abus perpétrés par des autorités brimant les libertés individuelles ont fait les belles années du cinéma d'Europe de l'Est, malgré la censure qui pesait sur les créateurs de ces pays avant la chute du communisme. Maintenant que l'heure de régler les comptes a sonné, on sent tout de même une certaine nostalgie dans la description des injustices et absurdités de ces régimes. Gjergj Xhuvani aborde cette question par le biais de l'humour en livrant une puissante allégorie sur la propagande, qui fourmille de détails subtils. Sans compter qu'il s'agit d'un portrait vivant et pittoresque d'une collectivité isolée dans son obscurantisme pendant des décennies. Le réalisateur a recours à une mise en scène plutôt dépouillée, laissant littéralement la parole aux pierres et aux briques, dans une démarche à mi-chemin entre poésie et surréalisme. L'interprétation des comédiens, bien qu'un peu convenue, s'adapte parfaitement à leurs rôles: les «bons» misent sur une certaine retenue, tandis que les «méchants» pratiquent un jeu plus outré. L'Albanie, l'un des derniers États staliniens à avoir fait une croix sur son passé de régime totalitaire, exporte rarement ses films sur les marchés étrangers. À la vue de SLOGANS, on ne peut que le regretter.
Synopsis
Dans les années 1970, André, professeur de biologie frais émoulu de Tirana, débarque dans un petit village isolé pour enseigner à l'école de l'endroit. Le jeune instituteur se rend vite compte que la principale activité de chaque classe, maître et élèves, consiste à apporter une aide technique dans la mise en place de slogans dictés par le conseil des professeurs. Ces slogans, constitués de pierres et de briques alignées péniblement à flanc de montagne, servent à promouvoir l'idéologie du Parti communiste. Pendant qu'un début d'idylle se profile entre la professeure de français Diana et André, celui-ci prend la défense de Selman Tosku, un pauvre berger illettré, accusé de subversion par les autorités locales à cause, notamment, d'un malheureux lapsus de son fils à l'école.
Année
2001Genre
Comédie satiriqueDurée
94 min.Origine
AlbanieInformation
Classification
Genre
Comédie satirique
Année
2001
Durée
94 min.
Réalisation
Pays
Albanie
France
Distribution
Les Films Séville
Interprètes