L'avis de Mediafilm

S'inspirant d'un personnage de gentleman cambrioleur jadis interprété par Robert Redford dans THE HOT ROCK (Peter Yates, 1972), les auteurs l'ont transformé en voleur de maisons riches joué sans grande conviction par le comique afro-américain Martin Lawrence. Un changement aussi radical devrait avoir un impact sur les relations entre les protagonistes, mais il n'en est rien. Le scénario ne tient aucunement compte de cette permutation de races, se contentant de construire mécaniquement un récit hautement superficiel. Prenant parfois des allures de burlesque, cette comédie verse dans un slapstick qui souffre d'un rythme défaillant et d'un manque de finesse, malgré quelques idées fort amusantes et une réalisation de métier. En fait, ce sont les seconds rôles, plus excentriques et colorés les uns que les autres, qui sauvent la mise, de même qu'une photographie luxueuse d'une beauté étonnante pour un film aussi moyen. Si l'interprétation est plutôt désinvolte dans l'ensemble, Danny DeVito vole la vedette en reconduisant la voracité exécrable qui l'a rendu célèbre dans RUTHLESS PEOPLE (1986).

André Caron