É.-U. 2001. Drame de Michael Cristofer avec Antonio Banderas, Angelina Jolie, Thomas Jane. Au XIXe siècle, un riche planteur cubain épouse une belle aventurière américaine qui s'enfuit bientôt avec sa fortune. Intrigue romantico-érotique des plus artificielles. Traitement prétentieux et ampoulé. Photographie léchée. Jeu forcé des vedettes.
Au XIXe siècle, un riche planteur cubain épouse une belle aventurière américaine qui s'enfuit bientôt avec sa fortune. Intrigue romantico-érotique des plus artificielles. Traitement prétentieux et ampoulé. Photographie léchée. Jeu forcé des vedettes.
Le roman de Cornell Woolrich a déjà été porté à l'écran en 1969 par François Truffaut dans La Sirène du Mississipi, une oeuvre autrement plus inspirée que ce produit hollywoodien des plus consternants. Ce troisième film de Michael Cristofer ne vaut guère mieux que ses précédents, même si le téléfilm Gia (1998) a permis d'établir la réputation de son interprète principale, Angelina Jolie, que l'on retrouve ici en femme fatale plutôt convenue. Son jeu, comme celui de tous ses partenaires, force la note à outrance, la jeune actrice cherchant à séduire par une surenchère de poses calculées et de moues accentuées. De son côté, Antonio Banderas s'avère assez peu convaincant en innocent au coeur pur. Le style esthétisant et foncièrement prétentieux du réalisateur mine le suspense qui verse rapidement dans un romantisme de pacotille, au fil d'une intrigue de roman de gare aux rebondissements plus que prévisibles. Malgré une photographie léchée et une direction artistique soignée, rien n'est crédible dans ce drame ampoulé aux dialogues ridicules, surtout pas les émotions de personnages à peine esquissés.
Texte : André Caron