É.-U. 2001. Drame psychologique de Patrick Stettner avec Stockard Channing, Julia Stiles, Frederick Weller. Lors d'un séjour à l'hôtel, une femme d'affaires volontaire et sa nouvelle assistante rebelle établissent un lien de confiance en partie fondé sur des leurres. Jeu de pouvoir assez fascinant entre les deux protagonistes. Bonne tension psychologique. Quelques développements artificiels. Réalisation d'une froideur bien adaptée au sujet. Excellent duel d'actrices.
Lors d'un séjour à l'hôtel, une femme d'affaires volontaire et sa nouvelle assistante rebelle établissent un lien de confiance en partie fondé sur des leurres. Jeu de pouvoir assez fascinant entre les deux protagonistes. Bonne tension psychologique. Quelques développements artificiels. Réalisation d'une froideur bien adaptée au sujet. Excellent duel d'actrices.
Toute la tension psychologique de ce scénario repose sur la confrontation de deux femmes qui dégagent, chacune à sa façon, beaucoup de force, de volonté et d'esprit d'indépendance. Mais qui cachent aussi, sous ce vernis coriace et cette image empreinte d'assurance, des faiblesses et des blessures profondes que le drame va progressivement ramener à la surface. Un jeu de pouvoir assez fascinant se dégage de cette rencontre au cours de laquelle les protagonistes établissent un lien de confiance fragile en partie construit sur des leurres. L'introduction d'un personnage masculin dans ce tête-à-tête féminin aiguillera le drame vers un récit de vengeance quelque peu forcé et artificiel, mais qui a l'avantage de pousser plus à fond la psychologie des deux héroïnes. Le film tire profit du jeu très nuancé et sensible de Stockard Channing, qui trouve ici un de ses meilleurs rôles. Julia Stiles lui donne la réplique avec beaucoup d'aplomb. Il en résulte un excellent duel d'actrices. Presque toute l'action se déroule dans des intérieurs anonymes et stériles (tour à bureaux, chambre de grand hôtel, salle d'attente d'un aéroport), qui confèrent à l'ensemble une certaine froideur servant plutôt bien le propos.
Texte : Martin Girard