Can. 2001. Conte de Zacharias Kunuk avec Natar Ungalaaq, Peter-Henry Arnatsiaq, Sylvia Ivalu. Dans une communauté inuit, un chasseur entre en conflit avec le fils du chef, dont la famille est frappée par un mauvais sort. Fresque fascinante aux accents tragiques. Récit inspiré d'une ancienne légende transmise par tradition orale. Indéniable valeur ethnographique. Réalisation assurée. Images d'une grande beauté. Jeu d'une grande spontanéité.
Dans une communauté inuit, un chasseur entre en conflit avec le fils du chef, dont la famille est frappée par un mauvais sort. Fresque fascinante aux accents tragiques. Récit inspiré d'une ancienne légende transmise par tradition orale. Indéniable valeur ethnographique. Réalisation assurée. Images d'une grande beauté. Jeu d'une grande spontanéité.
ATANARJUAT - L'HOMME RAPIDE passera à l'histoire comme le premier long métrage de fiction en inuktitut, entièrement écrit, réalisé et interprété par des Inuits. S'inspirant d'une ancienne légende transmise par tradition orale, Zacharias Kunuk a conçu une fresque fascinante teintée de fantastique, aux accents tragiques dignes des meilleures pièces de Shakespeare. Ainsi, passé une première heure un peu lente durant laquelle le spectateur s'efforce de démêler les protagonistes et leurs motivations, le récit prend toute son ampleur et tient en haleine jusqu'à sa touchante conclusion. La précision de la reconstitution du mode de vie ancestral des Inuits force l'admiration, conférant à l'oeuvre une valeur ethnographique indéniable. Tournant sur les lieux mêmes de l'action, dans la région d'Igloolik au Nunavut, Kunuk a su exploiter avec beaucoup d'inspiration les variations de la lumière boréale pour composer des images d'une grande beauté. Par ailleurs, il livre une mise en scène assurée, profitant pleinement de la souplesse d'un tournage en vidéo numérique. Les interprètes font tous montre d'une belle spontanéité dans leur jeu, les jeunes actrices s'avérant particulièrement attachantes.
Texte : Louis-Paul Rioux