É.-U. 2000. Drame fantastique de Robert Zemeckis avec Michelle Pfeiffer, Harrison Ford, Diana Scarwid. Témoin de phénomènes bizarres, une femme devient persuadée que la maison qu'elle habite avec son mari est hantée. Suspense bien construit apte à flanquer une bonne frousse au spectateur. Nombreux emprunts à Hitchcock. Maîtrise des cadrages et du montage. Jeu nuancé et convaincant de M. Pfeiffer.
Témoin de phénomènes bizarres, une femme devient persuadée que la maison qu'elle habite avec son mari est hantée. Suspense bien construit apte à flanquer une bonne frousse au spectateur. Nombreux emprunts à Hitchcock. Maîtrise des cadrages et du montage. Jeu nuancé et convaincant de M. Pfeiffer.
Il était inévitable que la réussite artistique et commerciale de THE SIXTH SENSE allait remettre à la mode les bonnes vieilles histoires de fantômes. Dans le cas de WHAT LIES BENEATH, on se trouve en présence d'un bon cru. Le scénario ne cherche pas à révolutionner le genre. Au contraire, on y fait un abondant usage de portes qui claquent, de chandelles qui s'éteignent mystérieusement au pire moment et d'apparitions fantomatiques évanescentes. Mais à défaut d'originalité, le récit s'avère bien construit, ménageant avec une appréciable efficacité un suspense qui va crescendo, agrémenté à point nommé de quelques rebondissements terrifiants. Zemeckis déploie dans quelques scènes une formidable maîtrise des cadrages et du montage, allant parfois chercher son inspiration chez Hitchcock, à qui il rend plusieurs hommages évidents (certains éléments du récit rappellent REAR WINDOW, VERTIGO, PSYCHO et SUSPICION, tandis que la musique imite fréquemment les airs et les arrangements de Bernard Herrmann). Bref, une oeuvre réussie qui promet de flanquer une bonne frousse aux amateurs du genre. Michelle Pfeiffer, présente dans presque chaque image du film, livre une performance nuancée et pleine de conviction.
Texte : Martin Girard