É.-U. 2000. Drame psychologique de avec Rob Brown, Sean Connery, F. Murray Abraham. Un adolescent afro-américain doué pour l'écriture se lie d'amitié avec un célèbre écrivain reclus et misanthrope. Histoire classique traitée avec sensibilité. Quelques développements inaboutis. Réalisation vivante. Belle complicité entre les deux interprètes principaux.
Un adolescent afro-américain doué pour l'écriture se lie d'amitié avec un célèbre écrivain reclus et misanthrope. Histoire classique traitée avec sensibilité. Quelques développements inaboutis. Réalisation vivante. Belle complicité entre les deux interprètes principaux.
Jusqu'à maintenant, GOOD WILL HUNTING semblait une anomalie dans la carrière de l'iconoclaste Gus Van Sant (MY OWN PRIVATE IDAHO, EVEN COWGIRLS GET THE BLUES, TO DIE FOR et plus récemment le remake plan par plan du PSYCHO de Hitchcock). Mais avec la sortie de FINDING FORRESTER, il faut se rendre à l'évidence, Van Sant affectionne bel et bien ce genre d'histoire classique et pleine de bons sentiments, décrivant l'amitié entre un jeune prodige et un vieux sage meurtri par la vie. Quoi qu'il en soit, dans le cas présent, la relation entre le mentor misanthrope et son protégé qui hésite à affirmer son talent se voit traitée avec une indéniable sensibilité. De plus, on se doit d'admettre que la mise en scène s'avère plus vivante et dans le coup que celle de GOOD WILL HUNTING. Par ailleurs, les considérations sur l'acte d'écrire et l'amour de la littérature rehaussent un scénario sans grandes surprises, qui renferme quelques ficelles un peu grosses et certains développements abandonnés en cours de route, surtout ceux laissant poindre des problématiques raciales. Un Sean Connery en grande forme, qui n'a pas à gommer son fort accent écossais, partage une belle complicité avec Rob Brown, un débutant au talent prometteur.
Texte : Louis-Paul Rioux