É.-U. 1999. Drame d'horreur de Antonia Bird avec Guy Pearce, Robert Carlyle, Jeremy Davies. En 1847, des soldats isolés dans un avant-poste militaire de la Sierra Nevada sont aux prises avec un cannibale. Farce sanguinolente où le grotesque côtoie la cruauté. Suspense souvent prenant. Réalisation efficace. Interprétation convaincante.
En 1847, des soldats isolés dans un avant-poste militaire de la Sierra Nevada sont aux prises avec un cannibale. Farce sanguinolente où le grotesque côtoie la cruauté. Suspense souvent prenant. Réalisation efficace. Interprétation convaincante.
Antonia Bird est une réalisatrice qui n'a pas peur d'aborder des sujets délicats. Dans Priest, elle racontait les tribulations d'un prêtre homosexuel. Dans RAVENOUS, elle met en scène des militaires cannibales. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il s'agit-là d'un curieux film. À la fois fable horrifique et comédie macabre, le film est également un western se déployant dans des paysages grandioses. Le récit s'inspire d'une légende indienne selon laquelle tout homme qui dévore son prochain absorbe automatiquement sa force et son énergie vitale. Comme pour ajouter à l'insolite de l'entreprise, le film a été principalement tourné dans les environs de Prague. Sans être complètement réussi, l'ensemble a de quoi retenir l'attention, à condition d'avoir l'appétit bien aiguisé pour ce genre de farces sanguinolentes où le grotesque côtoie la cruauté. Bird réussit à créer un climat de mystère assez prenant et certains passages s'avèrent particulièrement intenses sur le plan du suspense. La réalisation ne manque pas de punch, profitant d'un montage expert et d'une musique insolite. Les interprètes jouent avec conviction.
Texte : Martin Girard