Can. 1999. Comédie de moeurs de Pierre Greco avec Marie-Joanne Boucher, Martin Laroche, Geneviève Bilodeau. Cohabitant ensemble, deux soeurs et leur frère se compliquent la vie en se croyant la cible d'un tueur en série. Intrigue brouillonne prétexte à un amusant marivaudage amoureux. Travail enjoué sur des situations typées. Réalisation inégale. Interprètes sympathiques.
Cohabitant ensemble, deux soeurs et leur frère se compliquent la vie en se croyant la cible d'un tueur en série. Intrigue brouillonne prétexte à un amusant marivaudage amoureux. Travail enjoué sur des situations typées. Réalisation inégale. Interprètes sympathiques.
Oeuvrant dans le court métrage depuis une quinzaine d'années, le cinéaste Pierre Greco signe enfin son premier long métrage de fiction. Greco demeure fidèle à lui-même puisqu'il insuffle dans son film la désinvolture et la joie de vivre qui faisaient le délice de ses petites productions. Le cinéaste s'avère un bon observateur des travers de la vie quotidienne qu'il s'emploie à transposer à l'aide de personnages colorés aux caractères énergiques. Il ne parvient toutefois pas à intégrer de façon cohérente toutes ces anecdotes farfelues dans un récit solide. L'intrigue policière ne sert finalement que de prétexte à un amusant marivaudage amoureux. On sent là un travail enjoué sur des situations typées et des clichés ambulants, mais l'ensemble contient des ruptures de tons malheureuses qui déséquilibrent le projet. Néanmoins, la réalisation demeure vigoureuse du début à la fin, le rythme n'est jamais pris en défaut et la ville de Québec se révèle très photogénique. Les interprètes sont tous sympathiques, mais Pierre Powers se distingue par son jeu insolite.
Texte : André Caron