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Tabou (Gohatto)

Jap. 1999. Drame de moeurs de Nagisa Ôshima avec Takeshi Kitano, Ryuhei Matsuda, Shinji Takeda. La beauté délicate d'un guerrier appartenant à la milice d'un shogun déclenche dissensions et jalousie parmi cette troupe d'élite. Analogies fascinantes entre le désir sexuel et les rituels guerriers. Traitement stylisé et un peu froid. Réalisation d'une grande rigueur. Interprètes intenses.

13 ans +
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Tabou (Gohatto)

13 ans + 13 ans +

Jap. 1999. Drame de moeurs de Nagisa Ôshima avec Takeshi Kitano, Ryuhei Matsuda, Shinji Takeda.

La beauté délicate d'un guerrier appartenant à la milice d'un shogun déclenche dissensions et jalousie parmi cette troupe d'élite. Analogies fascinantes entre le désir sexuel et les rituels guerriers. Traitement stylisé et un peu froid. Réalisation d'une grande rigueur. Interprètes intenses.

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Scénario :
Nagisa Ôshima
D'après l'oeuvre de Ryôtarô Shiba
Photographie :
Musique :
Montage :
En 1865, à Kyoto, la milice du Shinsengumi sélectionne de nouveaux guerriers pour soutenir le shogun. Évalués par le commandant Isami Kondo et le capitaine Toshizo Hijikata, les candidats doivent affronter Soji Okita, le meilleur guerrier de la troupe d'élite. Deux recrues sont sélectionnées, Hyozo Tashiro, un samouraï de rang inférieur, ainsi que Sozaburo Kano, un jeune homme issu d'un milieu plus aisé. Or, Kano possède une beauté délicate, voire féminine, qui fascine toute la milice. Tashiro tombe tout de suite amoureux de lui, mais le jeune éphèbe repousse ses avances. Peu à peu, la présence troublante de Kano sème dissensions et jalousie au sein de cette troupe habituellement si unie face à l'adversité.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Après une très longue absence des écrans, notamment pour des raisons de santé, Nagisa Ôshima, le plus doué des cinéastes nippons issus des années 1960, effectue un retour en force avec ce film dont les tensions dramatiques entre les personnages ne sont pas sans rappeler celles de FURYO, l'une de ses oeuvres les plus percutantes. Il y a, dans cette histoire de désirs et de passions refoulés, une danse avec la mort assez troublante qui se traduit pourtant par une approche relativement désinvolte et paradoxale (par rapport au titre) du thème de l'homosexualité. Situant l'action du film vers la fin de l'ère des samouraïs, univers clos et archicodé, sans lien apparent avec notre monde contemporain, Ôshima trace une série de parallèles entre le pouvoir et le désir, le sexe et la violence, l'histoire collective et les histoires individuelles, dans un monde presque exclusivement masculin. La mise en scène, malgré un traitement stylisé et un peu froid, démontre à la fois une grande rigueur esthétique et beaucoup de retenue. Les comédiens, jouant avec l'intensité profonde que commande le genre, se prêtent parfaitement aux chorégraphies ritualisées qui caractérisent les films de samouraïs.

Texte : Jean Beaulieu

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