Can. 1999. Drame psychologique de Jean Beaudin avec James Hyndman, Pascale Bussières, Pierre-Luc Brillant. Un peintre paraplégique reçoit des appels nocturnes d'une ancienne amie qui partage avec lui un lourd secret. Adaptation peu probante du roman de Monique Proulx. Structure dramatique un peu lourde. Atmosphère trouble bien rendue. Jeu très intense de P. Bussières.
Un peintre paraplégique reçoit des appels nocturnes d'une ancienne amie qui partage avec lui un lourd secret. Adaptation peu probante du roman de Monique Proulx. Structure dramatique un peu lourde. Atmosphère trouble bien rendue. Jeu très intense de P. Bussières.
Sept ans après Being at Home with Claude, Jean Beaudin revient avec l'adaptation d'un roman acclamé par la critique, mais réputé peu cinématographique. Aussi, en collaboration avec l'auteure, le cinéaste a ajouté quelques personnages et péripéties contribuant à amplifier le drame, et gommé les aspects les plus torturés de Max en lui enlevant son rôle de narrateur. Si Beaudin n'a pas perdu sa touche pour raconter une histoire et créer des atmosphères troubles, sa réalisation par contre souffre quelque peu de vieillissement précoce. En effet, on peut mettre en doute son utilisation redondante des nombreux retours en arrière (en noir et blanc, par surcroît), qui alourdissent le rythme plutôt que de soutenir la tension, exception faite des rares moments avec Marcel Sabourin. La montée dramatique ne s'installe vraiment qu'avec l'arrivée de Pascale Bussières, campant avec une rare intensité un personnage assoiffé de vengeance et enlevant toutes les séquences où elle est présente. Mais certaines autres scènes plus ou moins télégraphiées nous amènent en bout de ligne à un véritable "anti-climax".
Texte : Jean Beaulieu