Can. 1999. Comédie policière de Jean-Philippe Duval avec Alexis Martin, Pierre Lebeau, Guylaine Tremblay. Un jeune intellectuel féru de grands principes philosophiques se retrouve mêlé à une rivalité entre gangsters. Intrigue tirée par les cheveux mais assez désopilante. Dialogues souvent juteux. Réalisation tape-à-l'oeil. Jeu savoureux de P. Lebeau.
Un jeune intellectuel féru de grands principes philosophiques se retrouve mêlé à une rivalité entre gangsters. Intrigue tirée par les cheveux mais assez désopilante. Dialogues souvent juteux. Réalisation tape-à-l'oeil. Jeu savoureux de P. Lebeau.
La pièce d'Alexis Martin a été fort bien reçue par la critique qui a beaucoup apprécié cette confrontation entre un intellectuel verbo-moteur et un mafioso mal dégrossi. C'est d'ailleurs dans les échanges dialogués que le film tire son charme et son originalité, malgré une intrigue tirée par les cheveux. L'ensemble apparaît parfois forcé et cousu de fil blanc, mais il se dégage de cet univers à la limite de la bande dessinée une énergie contagieuse. De plus, les personnages ont beau être de véritables caricatures ambulantes, on finit tout de même par les trouver drôles ou attachants. Si le film s'avère inégal, avec quelques moments franchement savoureux et désopilants, et d'autres où règne un certain cafouillis, à l'arrivée, le spectateur aura tout de même passé un assez bon moment. Le réalisateur mène le tout avec plus d'enthousiasme que de rigueur, noyant parfois l'action dans des effets tape-à-l'oeil qui sentent le réchauffé par rapport aux modèles anglo-saxons qu'il tente visiblement d'imiter. Dans le rôle de Matroni, Pierre Lebeau domine aisément la distribution par son jeu savoureux.
Texte : Martin Girard