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Les Acteurs

Fr. 1999. Comédie satirique de Bertrand Blier avec Jean-Pierre Marielle, Jacques Villeret, André Dussollier. Divers acteurs vieillissants luttent ensemble contre l'oubli, tout en commettant de petites trahisons les uns contre les autres. Hommage amusé mais inégal au métier de comédien. Ton absurde. Traitement délibérément ambigu. Réalisation assurée. Distribution impressionnante.

Général
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Les Acteurs (Les Acteurs)

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Fr. 1999. Comédie satirique de Bertrand Blier avec Jean-Pierre Marielle, Jacques Villeret, André Dussollier.

Divers acteurs vieillissants luttent ensemble contre l'oubli, tout en commettant de petites trahisons les uns contre les autres. Hommage amusé mais inégal au métier de comédien. Ton absurde. Traitement délibérément ambigu. Réalisation assurée. Distribution impressionnante.

Quand presque tout le Gotha des comédiens français de cinquante ans et plus est appelé à jouer son propre rôle dans un film, il y a fort à parier que le résultat ne sera pas banal. Et quand à la tête d'un tel projet se trouve un cinéaste aussi peu conventionnel que Bertrand Blier, on peut alors s'attendre à tout. L'histoire des ACTEURS, presque irracontable, emprunte des éléments à divers films de son auteur, tels le côté théâtre de l'absurde de BUFFET FROID et le rapport entre réalité et cinéma exprimé dans MERCI LA VIE. En quelque sorte, LES ACTEURS reprend là où se terminait GROSSE FATIGUE, de Michel Blanc (sur une idée originale de Blier).

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Le film démarre sans prévenir lorsque le très connu Jean-Pierre Marielle, attablé à un café des Champs-Élysées avec Villeret et Dussollier, redemande au garçon de lui apporter un petit pot d'eau chaude. L'incapacité de Marielle à se faire «entendre» du serveur ébranle sa confiance en tant qu'acteur. Il s'ensuit une succession de numéros (inégaux) joués par une galerie impressionnante d'interprètes qui ont fait la gloire du cinéma français des quarante dernières années. Bertrand Blier profite de l'occasion pour leur rendre hommage (y compris aux défunts) soit en exploitant leurs traits caractéristiques, soit en déconstruisant l'image qu'ils se sont bâtie auprès du public. Derrière les gags, souvent surréalistes ou absurdes, le fils de Bernard Blier nous montre aussi une facette moins glorieuse de ce métier: la peur de l'échec et de l'oubli, la compétition qui peut s'installer entre confrères, les petites trahisons qui en découlent, etc. Mais le traitement demeure ambigu puisque des rôles de composition jouxtent les autoportraits qui, à une exception près, ne se conjuguent qu'au masculin (même Josiane Balasko renoncera à sa propre identité dans ce film). À la fois brillant et irritant, il s'agit peut-être du type de cinéma le plus décalé de ce côté-ci depuis Jean-Luc Godard.

Texte : Jean Beaulieu

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