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Kennedy et moi

Fr. 1999. Comédie dramatique de Sam Karmann avec Jean-Pierre Bacri, Nicole Garcia, François Chattot. Un écrivain dépressif en vient à convoiter la montre de son psychanalyste, qu'aurait portée John F. Kennedy le jour de sa mort. Adaptation habile du roman de Jean-Paul Dubois. Humour grinçant. Réalisation plutôt sage. Jeu d'une étonnante retenue de J.-P. Bacri.

Général
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Kennedy et moi (Kennedy et moi)

Général Général

Fr. 1999. Comédie dramatique de Sam Karmann avec Jean-Pierre Bacri, Nicole Garcia, François Chattot.

Un écrivain dépressif en vient à convoiter la montre de son psychanalyste, qu'aurait portée John F. Kennedy le jour de sa mort. Adaptation habile du roman de Jean-Paul Dubois. Humour grinçant. Réalisation plutôt sage. Jeu d'une étonnante retenue de J.-P. Bacri.

Année :
Réalisation :
Scénario :
D'après le roman de Jean-Paul Dubois
Pays :
Distributeur :
Les Films Séville
Le romancier Simon Polaris est en pleine crise existentielle. Sa femme Anna le trompe avec un médecin, ses enfants le déçoivent et il n'a plus envie d'écrire. Il s'est même acheté un revolver, ce qu'il avoue à son psychanalyste en lui annonçant qu'il ne désire plus le consulter. Or, dans un ultime échange, il apprend que ce dernier possède une montre que John F. Kennedy aurait portée le jour de sa mort. Petit à petit, Simon devient obsédé par cet objet et finit par braquer son analyste pour s'en emparer. Cette acquisition semble jeter un baume sur ses plaies.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Déjà remarqué il y a presque dix ans avec OMNIBUS, un premier court métrage hilarant, Sam Karmann, après un long silence, profite de son premier long métrage pour faire le procès de sa génération et de la suivante. Pour ce faire, il use d'un humour grinçant, mais adopte un ton davantage réaliste que fantaisiste. Avec la collaboration de Jean-Paul Dubois, l'auteur du roman, Karmann propose une adaptation habile. Il reproduit fidèlement le caractère mordant du livre à l'aide de répliques cinglantes, tout en éliminant le superflu et en soulignant davantage le côté anecdotique des situations, au détriment de l'aspect psychologique du personnage principal. Toutefois, l'intensité des tensions sexuelles présente dans le roman a été fortement édulcorée. De plus, même si le rythme tient la route, la réalisation pèche peut-être par un excès de prudence, ne réussissant pas à inscrire dans la linéarité du récit des moments vraiment forts. Jean-Pierre Bacri, qui s'est fait une spécialité des rôles d'ours mal léché, fait preuve cette fois d'une étonnante retenue, tandis que Nicole Garcia tire le maximum d'un rôle plus secondaire.

Texte : Jean Beaulieu

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