L'avis de Mediafilm

Pour célébrer en grand l'an 2000, les studios Disney ont préparé une nouvelle mouture en format Imax de Fantasia (1940), leur plus important joyau du cinéma d'animation. Plus court que l'original, ce décalque comporte cependant le même nombre de pièces musicales et reprend le même type d'intermèdes, avec cette fois-ci Steve Martin, Bette Middler, le violoniste Itzhak Perlman et le chef d'orchestre James Levine. Si l'ensemble s'avère spectaculaire et le rendement sonore saisissant, l'entreprise paraît un peu démodée. En général, les animateurs interprètent trop littéralement la musique et tentent vainement de reproduire l'atmosphère de l'original au lieu d'innover, transférant même carrément dans cette nouvelle version le segment de L'apprenti-sorcier du premier Fantasia. Ce sentiment de redite ne suffit cependant pas à gâcher une expérience assez unique, car de multiples techniques de pointe ont été parfaitement adaptées au format Imax et quelques passages se révèlent inspirés, surtout l'évocation stylisée du New York de 1930.

André Caron