L’AVIS DE MEDIAFILM

DRIVE ME CRAZY emprunte son titre à celui d'une chanson de Britney Spears, une jeune idole pop des adolescents. On a donc affaire à une stratégie de marketing on ne peut plus opportuniste, qui ne laissait présager rien de bon de cette énième comédie sentimentale pour ados à paraître sur nos écrans. Bonne surprise, le résultat ne verse ni dans la vulgarité acharnée ni dans la mièvrerie exaspérante. Sauf que l'ensemble apparaît plutôt fade et sans grande surprise. Ainsi, on a droit une fois de plus à une soirée dansante prenant une valeur de rite de passage, ainsi qu'à une trahison de l'envieuse meilleure amie de la protagoniste. De plus, la transformation des dissemblables amoureux en devenir n'apparaît pas très crédible, leurs personnages étant au départ définis de façon trop schématiques. En outre, John Schultz livre une mise en scène impersonnelle, ce qui déçoit de la part d'un jeune réalisateur dont le premier film, BANDWAGON (inédit au Québec), avait été accueilli avec enthousiasme par la critique. Néanmoins, Melissa Joan Hart et Adrian Grenier s'avèrent plutôt attachants.

Texte : Louis-Paul Rioux