L'avis de Mediafilm

En dehors de certaines oeuvres de Youssef Chahine, il est rare qu'un film égyptien soit distribué au Québec. Il y avait donc lieu de se réjouir avec la sortie en salles d'UN GARS DU SUD À L'UNIVERSITÉ AMÉRICAINE, une production qui aurait connu un énorme succès dans son pays. Malheureusement, il faut vite déchanter, car il s'agit d'une comédie lourde et poussive aux effets on ne peut plus éculés, mise en scène de façon approximative. Dans un premier temps, on a droit à diverses facéties débiles sur le campus, au cours desquelles on peut émettre de sérieux doutes sur les soi-disant capacités académiques du personnage principal, un pitre surexcité à la calvitie précoce, plutôt inusitée pour un jeune étudiant. Par la suite, le scénario aborde diverses problématiques sociales et politiques, sans doute valables, mais amenées dans le récit sans la moindre subtilité. Par ailleurs, dans la tradition des films égyptiens, l'ensemble est entrecoupé de numéros musicaux plutôt kitsch, qui dégagent toutefois un certain entrain. M. Henedi s'avère criard et péniblement cabotin, mais ses partenaires font heureusement montre de plus de mesure et de sobriété.

Louis-Paul Rioux