É.-U. 1998. Drame policier de John McNaughton avec Matt Dillon, Denise Richards, Neve Campbell. Après avoir été lavé d'une accusation de viol, un conseiller d'orientation obtient une compensation financière qui soulève les soupçons d'un détective. Intrigue de film noir aux nombreux rebondissements. Traitement accrocheur baignant dans une ironie facile. Interprétation vigoureuse.
Après avoir été lavé d'une accusation de viol, un conseiller d'orientation obtient une compensation financière qui soulève les soupçons d'un détective. Intrigue de film noir aux nombreux rebondissements. Traitement accrocheur baignant dans une ironie facile. Interprétation vigoureuse.
John McNaughton a fait une entrée remarquée sur la scène du cinéma indépendant américain lorsqu'il a réalisé le provocant Henry: Portrait of a Serial Killer à la fin des années 80. Or, autant ce premier film pouvait être cru et rugueux, autant ce nouveau thriller s'avère poli et bon chic bon genre. Loin de l'Amérique profonde et grise de Henry, Wild Things se déroule sous le ciel bleu et ensoleillé d'une ville côtière aisée de la Floride. Avec les belles villas de millionnaires et les marécages en guise de toile de fond, McNaughton et son scénariste s'amusent à multiplier les intrigues et les rebondissements dans un pastiche coloré, artificiel et invraisemblable des films noirs. Le traitement baigne évidemment dans l'ironie, mais les facilités abondent, autant dans les dialogues que dans la réalisation accrocheuse. Les interprètes y mettent beaucoup de vigueur, sans pour autant parvenir à rendre très intéressants leurs personnages vides et cyniques.
Texte : Martin Girard