L'avis de Mediafilm

Pour ses débuts derrière la caméra, l'acteur Tony Goldwyn (le vilain du film GHOST) met en scène un scénario qui est également la thèse de doctorat d'une jeune étudiante en cinéma. Il s'agit de l'étude psychologique assez nuancée d'une femme juive au mode de vie traditionnel qui, devenue mère de famille beaucoup trop jeune, se sent irrésistiblement attirée par le vent de changement et de liberté apporté par les gens de sa génération. Or, bien que ses incartades menacent son couple, celui-ci tient néanmoins le coup, parvenant à s'adapter et à se régénérer (en attendant les bouleversements plus profonds de la révolution sexuelle des années 70). Si certaines données du récit semblent un peu trop plaquées ou lourdement emblématiques de l'époque décrite, elles parviennent néanmoins à demeurer crédibles, grâce à une mise en scène habile qui fait montre d'un grand doigté. En outre, la région de Sainte-Adèle au Québec reproduit assez fidèlement le cadre des monts Catskills. L'interprétation sensible de la distribution, Diane Lane en tête, est pour beaucoup dans le succès de l'entreprise.

Louis-Paul Rioux