L’AVIS DE MEDIAFILM

Au fur et à mesure que les techniques d'animation par ordinateur se raffinent, il devient de plus en plus évident que l'avenir du long métrage en dessins animés se situe du côté du numérique. Cette technique renouvelle en quelque sorte l'esthétique d'un genre très populaire, certes, mais quelque peu moribond sur le plan artistique. À l'instar de TOY STORY, ANTZ nous en met plein la vue sur le plan du graphisme, des mouvements et de l'utilisation des couleurs et de la lumière. Certaines scènes méritent de figurer dans une anthologie du genre, comme celle où le héros fait du rodéo sur le lacet d'un soulier. Le scénario propose une fable assez réjouissante sur le thème de la recherche de liberté dans une société conformiste placée sous le joug d'un régime autoritaire. Bien que le récit comporte son lot d'éléments convenus, le traitement s'avère suffisamment fantaisiste pour emporter complètement l'adhésion. À noter que Woody Allen prête sa voix au héros du film (dans le version originale) et que ce dernier demeure fidèle au personnage de sympathique angoissé que l'acteur joue de film en film.

Texte : Martin Girard