Dis-moi que je rêve
Dis-moi que je rêve
L'avis de Mediafilm
Bien qu'abordant son sujet sur un ton nettement plus enjoué, Dis-moi que je rêve fait irrémédiablement songer à l'excellent Y'aura t'il de la neige à Noël? de Sandrine Veysset qui traitait avec un même sens du réalisme social un monde agricole souvent laissé-pour-compte dans le cinéma contemporain. Ainsi, ce portrait sensible et savoureux d'une famille de paysans se dessine à coups de répliques tout à la fois touchantes, mordantes et amusantes, dignes d'un Ken Loach ou d'un Mike Leigh. Ces cinéastes britanniques auraient sûrement aimé également l'idée développée par Claude Mouriéras selon laquelle le handicap mental ou physique d'un individu peut servir de facteur de cohésion familiale, de par l'abnégation à laquelle ses proches sont soumis. Hormis de rares mais peu tangibles mises en situations frôlant parfois le surréalisme, le récit est conduit avec une belle assurance en conservant constamment l'équilibre entre le sérieux et la bonhomie du traitement. Le réalisateur est soutenu en cela par une brochette attachante d'interprètes autant professionnels qu'amateurs.
Synopsis
Julien, l'aîné d'une famille de paysans savoyards, est un simple d'esprit qui s'entretient régulièrement avec une de ses vaches. Un thérapeute tente bien, mais sans résultat, de l'aider. Quant à la police, devant les plaintes des voisins, elle insiste pour qu'on le place dans une institution, ce que refuse toute la famille. Cependant, devant certains comportements agressifs récents, elle va devoir s'y résoudre. C'est alors que la grand-mère révèle l'existence d'un autre fils handicapé que les parents ont abandonné à la naissance le croyant incapable de survivre.
Année
1998Genre
Drame psychologiqueOrigine
FranceInformation
Classification
Genre
Drame psychologique
Année
1998
Réalisation
Pays
France
Distribution
Prima Film
Récompenses
Prix Jean-Vigo, Meilleur film, 1998