L'avis de Mediafilm

Premier long métrage d'un jeune scénariste et réalisateur de 26 ans, TWENTYFOURSEVEN s'inscrit dans la foulée des films à portée sociale qui ne cessent d'émerger du cinéma britannique contemporain. Dans cette fable douce-amère, le récit prend le parti de la jeunesse désoeuvrée et propose l'idée de rédemption dans un univers industriel économiquement et - surtout - socialement condamné. Or si le contexte est bien présenté, le scénario ne parvient cependant pas à approfondir suffisamment la trame narrative. Ainsi, les personnages, bien que colorés et sympathiques, ne sont finalement que des répliques de ces désormais célèbres victimes archétypales du «thatchérisme». À la mise en scène, Meadows utilise avec bonheur un noir et blanc très lumineux, presque vaporeux, qui permet à son récit d'osciller entre l'espoir de la jeunesse et l'âpreté de la réalité sociale. Bob Hoskins offre un très beau personnage, brut et physique, mais aussi d?une grande richesse intérieure.

Carlo Mandolini