L’AVIS DE MEDIAFILM

Disposant d'un budget colossal de plus de 200 millions de dollars, TITANIC semblait condamné à souffrir des excès de son réalisateur. Contre toute attente, James Cameron est parvenu à créer une oeuvre personnelle, à la fois spectaculaire et intimiste, qui se situe dans le prolongement thématique de THE TERMINATOR, ALIENS et THE ABYSS. En effet, avant d'être un film-catastrophe, TITANIC se présente comme le voyage initiatique d'une femme qui découvre en elle un pouvoir et une énergie qu'elle ne soupçonnait pas. Elle représente la modernité naissante face à une société désuète qui sombre avec l'imposant paquebot. C'est dire que les intentions de Cameron dépassent largement la vacuité de ce genre de superproductions, en dépit de certains personnages tracés à gros traits et d'un scénario à la trame classique. Si la reconstitution du naufrage du Titanic ne peut qu'impressionner, ce sont les effets numériques qui étonnent le plus par leur portée artistique, philosophique et émotive. La réalisation s'avère impeccable et saisissante. Les acteurs sont tous excellents, mais Kate Winslet se démarque par son jeu prenant.

Texte : André Caron