É.-U. 1997. Drame biographique de Jean-Jacques Annaud avec Brad Pitt, David Thewlis, B.D. Wong. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, un alpiniste autrichien parti à la conquête de l'Himalaya rencontre le dalaï-lama. Transformation spirituelle peu crédible. Reconstitution ethnographique minutieuse. Photographie saisissante. Ensemble plutôt froid. Jeu vibrant de Brad Pitt.
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, un alpiniste autrichien parti à la conquête de l'Himalaya rencontre le dalaï-lama. Transformation spirituelle peu crédible. Reconstitution ethnographique minutieuse. Photographie saisissante. Ensemble plutôt froid. Jeu vibrant de Brad Pitt.
Les films de Jean-Jacques Annaud ne manquent pas d'envergure, comme en témoignent LE NOM DE LA ROSE, L'OURS ou ou L'AMANT. Celui-ci ne fait pas exception. Le réalisateur reproduit avec un soin maniaque le moindre détail ethnographique de la vie quotidienne à Lhasa, la capitale du Tibet. Il s'emploie également à recréer les rigueurs de la vie d'alpiniste et nous offre des panoramas montagneux d'une beauté saisissante. Mais cette minutie prend le pas sur le développement psychologique et ne participe pas à la création d'une émotion véritable. Le scénario, trop conventionnel, ne parvient pas à rendre crédible la transformation spirituelle que vivent les deux personnages principaux et ce, malgré le jeu vibrant de Brad Pitt. Cette incapacité est cependant rachetée par les quelques moments d'allégresse que suscite la présence magique du jeune dalaï-lama (interprété par un adolescent du Bhoutan), qui semble à lui seul insuffler soudainement la joie de vivre à un film jusque-là plutôt contemplatif et froid.
Texte : André Caron