L'avis de Mediafilm

Tout au long de ce qui apparaît comme un testament offert à son public, Marcello Mastroianni partage généreusement ses souvenirs truffés d'anecdotes, sa vision de la vie et du vedettariat, ainsi qu'un pan moins connu de sa carrière: ses années de théâtre. Sa compagne, qui l'a suivi tout au long de son dernier tournage, a accumulé plus de six heures de conversations et de confidences avec l'acteur, corpus à partir duquel elle a préparé le présent film (une version de quatre heures pour la télévision aurait également été montée). Anna Maria Tato utilise une approche classique fondée sur un mélange judicieux d'extraits de films, de photos d'archives et de propos enregistrés en son direct pour nous livrer en vrac, sur un ton intimiste, les souvenirs du grand comédien. Comme autre choix intéressant, elle a préconisé l'absence d'interventions ou de témoignages de tiers, misant exclusivement sur le charme de la personnalité et la chaleur de la voix de l'anti-héros de La Dolce Vita. Laissons-nous donc séduire, une dernière fois...

Jean Beaulieu