Can. 1997. Drame policier de Michel Poulette avec Serge Dupire, Macha Grenon, Michel Forget. Un détective privé enquête sur la mort du propriétaire d'une conciergerie habitée par des gens condamnés pour meurtre. Enquête faisant peu participer le spectateur. Personnages d'une excentricité toute artificielle. Mise en images soignée. Interprétation peu nuancée.
Un détective privé enquête sur la mort du propriétaire d'une conciergerie habitée par des gens condamnés pour meurtre. Enquête faisant peu participer le spectateur. Personnages d'une excentricité toute artificielle. Mise en images soignée. Interprétation peu nuancée.
Pour son deuxième long métrage, le réalisateur de LOUIS 19 propose un drame policier dans la plus pure tradition d'Agatha Christie, c'est-à-dire une enquête visant à découvrir le meurtrier, au cours de laquelle les indices sont peu à peu communiqués au spectateur, qui peut alors s'amuser à essayer de deviner l'auteur du crime. Or, dans LA CONCIERGERIE, ce jeu tourne court, car il n'y a bien souvent aucun moyen de découvrir ces indices, le personnage du détective, interprété sans grandes nuances par Serge Dupire, effectuant l'essentiel de son enquête en coulisses, dans un film parallèle non montré au spectateur. Si bien que la résolution finale peut laisser indifférent, d'autant plus que la galerie de suspects est composée de personnages d'une excentricité toute artificielle et vite lassante, incarnés par des comédiens au jeu souvent forcé. Mise à part la scène du générique, fort prometteuse au niveau visuel, la réalisation manque d'ambition, tandis que le suspense attendu fait cruellement défaut. Cependant, la mise en images s'avère soignée et certaines répliques font montre d'un esprit assez mordant.
Texte : Louis-Paul Rioux