Can. 1997. Comédie de moeurs de Gary Burns avec Scott Speedman, Laura Harris, Gillian Barber. Deux soirées entre amis, l'une réunissant des adultes et l'autre leurs enfants adolescents, tournent au vinaigre. Portrait sarcastique de la bourgeoisie banlieusarde nord-américaine. Répliques savoureuses. Mise en scène adéquate. Interprétation dans le ton.
Deux soirées entre amis, l'une réunissant des adultes et l'autre leurs enfants adolescents, tournent au vinaigre. Portrait sarcastique de la bourgeoisie banlieusarde nord-américaine. Répliques savoureuses. Mise en scène adéquate. Interprétation dans le ton.
Gary Burns développe intelligemment deux intrigues parallèles qui lui permettent de confronter les moeurs de deux générations de banlieusards. D'un côté il y a les parents bourgeois et hypocrites, de l'autre leurs enfants désabusés et cyniques. Deux générations complètement aliénés l'une envers l'autre, mais qui semblent se rejoindre sur au moins un plan: le vide de leur existence. Ce portrait sarcastique de la bourgeoisie banlieusarde nord-américaine n'épargne aucun personnage, à une exception près. C'est un jeu de massacre qui ne manque pas d'esprit et de mordant, surtout que l'auteur manifeste un sens de l'absurde bien dosé qui maintient son film à la lisière de la caricature sans jamais vraiment y tomber. Le scénario repose en grande partie sur les dialogues, ce qui n'est pas un problème en soi, car ceux-ci sont garnis de répliques savoureuses. La mise en scène ne se fait pas trop remarquer, tout en demeurant adéquate. Les interprètes jouent parfaitement dans le ton.
Texte : Martin Girard