É.-U. 1997. Drame policier de James Mangold avec Sylvester Stallone, Harvey Keitel, Ray Liotta. Afin d'arrêter des policiers corrompus, un enquêteur obtient l'aide du shérif de la petite ville où ceux-ci habitent. Scénario bien écrit. Mise en scène assurée. Conclusion en queue de poisson. Rôle à contre-emploi de S. Stallone.
Afin d'arrêter des policiers corrompus, un enquêteur obtient l'aide du shérif de la petite ville où ceux-ci habitent. Scénario bien écrit. Mise en scène assurée. Conclusion en queue de poisson. Rôle à contre-emploi de S. Stallone.
Le réalisateur James Mangold semble fasciné par l'Amérique périphérique. Déjà dans HEAVY, il évoquait avec sensibilité la vie parfois étouffante des régions rurales. Pour COP LAND, l'approche est semblable, malgré l'expressionnisme et la violence propres au film policier. Par son écriture profonde et sa mise en scène assurée, le réalisateur transforme la banlieue en une sorte d'antichambre de l'existence. Enclavés dans ce non-lieu, les personnages vivent dans un état de latence favorable aux égarements. L'imposante distribution contribue évidemment au succès du film, même si elle ne provoque pas les étincelles escomptées. Mais l'élément le plus surprenant est ici le rôle à contre-emploi de Sylvester Stallone (CLIFFHANGER). L'acteur est presque touchant dans son personnage de shérif vulnérable et mélancolique. Malheureusement, on retombe dans des airs plus connus et discordants lorsque, à la fin du film, Stallone redevient un justicier infaillible.
Texte : Carlo Mandolini