É.-U. 1997. Drame historique de Steven Spielberg avec Djimon Hounsou, Morgan Freeman, Anthony Hopkins. En 1839, aux États-Unis, des esclaves africains accusés de mutinerie subissent un procès teinté de considérations politiques. Sujet traité avec une force dramatique indéniable mais non sans lourdeurs. Musique envahissante. Illustration de grande qualité. Excellents interprètes.
En 1839, aux États-Unis, des esclaves africains accusés de mutinerie subissent un procès teinté de considérations politiques. Sujet traité avec une force dramatique indéniable mais non sans lourdeurs. Musique envahissante. Illustration de grande qualité. Excellents interprètes.
Conteur d'histoire et technicien surdoué, Steven Spielberg est un humaniste dont le cinéma, aussi bien intentionné et bien fait qu'il soit, n'en demeure pas moins assez souvent démagogique et par trop sentimental. Les plus belles qualités du cinéaste (son lyrisme, son sens admirable de l'image, sa remarquable habileté de narrateur, sa capacité à faire vivre des personnages) et ses faiblesses (le pathos, la sensiblerie, l'enflure dramatique, le côté moralisateur de son discours) sont réunies presque à part égale dans ce film inspiré d'un épisode méconnu de l'Histoire des États-Unis. Le film est à son meilleur dans les passages axés sur l'expérience horrible et humiliante des esclaves, en particulier lors d'un extraordinaire flash-back décrivant leur capture en Afrique et le voyage en mer qui s'ensuit. Par contre, on peut se montrer moins enthousiaste devant les scènes de procès, souvent bien lourdes. Dommage, par ailleurs, que la musique vienne constamment appuyer le jeu des acteurs, qui n'ont pourtant pas besoin d'une telle redondance, car ils sont excellents.
Texte : Martin Girard