Fr. 1996. Comédie de moeurs de Martine Dugowson avec Helena Bonham Carter, Romane Bohringer, Elsa Zylberstein. Neuf amis travaillant dans le milieu de la mode ou du cinéma vivent diverses aventures sentimentales et professionnelles. Suite de vignettes décousues décrivant des instants de vie. Portraits attachants mais manquant de profondeur. Comédiens de talent.
Neuf amis travaillant dans le milieu de la mode ou du cinéma vivent diverses aventures sentimentales et professionnelles. Suite de vignettes décousues décrivant des instants de vie. Portraits attachants mais manquant de profondeur. Comédiens de talent.
Débutant par une mise en situation assez confuse, cette comédie demande quelques instants avant qu'on puisse comprendre le "qui fait quoi" de l'intrigue. Ses points de repères situés, le spectateur risque néanmoins de rester sur sa faim, malgré la qualité et la diversité des comédiens participant au projet. Récit intimiste, pour ne pas dire nombriliste, Portraits chinois est construit sous forme d'une suite de vignettes décrivant des instants de vie reliés entre eux par le mince fil conducteur d'une relation sentimentale centrale étiolée par de malencontreuses ellipses. Ce choix formel en vaut bien un autre. Malheureusement, cette approche fait papillonner la réalisatrice d'un personnage à l'autre sans jamais s'étendre en profondeur sur le malaise existentiel de chacun. Il en résulte des portraits attachants qui cherchent désespérément à capter l'air du temps, mais qui finalement ne décrivent que vaguement les affres d'artistes "dorés sur tranche" peu représentatifs de l'ensemble de leur génération. C'est d'autant plus dommage que certaines idées du scénario méritaient d'être plus développées.
Texte : Christian Depoorter