É.-U. 1996. Drame d'espionnage de Brian De Palma avec Tom Cruise, Jon Voight, Emmanuelle Béart. Un agent secret s'efforce de démasquer le responsable de la mort de ses coéquipiers. Scénario complexe inspiré d'une série télévisée. Impressionnants morceaux de bravoure. Réalisation d'une grande virtuosité. Jeu convaincu de T. Cruise.
Un agent secret s'efforce de démasquer le responsable de la mort de ses coéquipiers. Scénario complexe inspiré d'une série télévisée. Impressionnants morceaux de bravoure. Réalisation d'une grande virtuosité. Jeu convaincu de T. Cruise.
Brian De Palma réussit avec le film d'espionnage ce qu'il avait accompli en 1987 dans THE UNTOUCHALES avec le film de gangsters: une relecture complète du genre. Le cinéaste et ses scénaristes ont tôt fait de recycler les codes, les conventions et les clichés issus de la série télévisée pour les intégrer dans une intrigue complexe inspirée de l'actualité. Ils s'emploient alors à déjouer les attentes du spectateur, tout en s'écartant de l'humour au second degré des James Bond. Le résultat s'avère à la fois intense et époustouflant. Utilisant avec brio et autorité la caméra subjective, les trompe-l'oeil et la double focale, De Palma instaure un climat de paranoïa essentiel à la cohérence du propos. La virtuosité de la réalisation va de pair avec des morceaux de bravoure impressionnants que rehaussent une musique enlevée. Tom Cruise joue avec conviction et est entouré d'une imposante distribution.
Texte : André Caron
Gérard Lefort - Libération
(...) si MISSION: IMPOSSIBLE n'était que l'antienne [des] obssessions [de De Palma], il ne serait qu'un brillant exercice de style. Or si ce nouveau film en dit plus, c'est qu'il parle, et avec quelle intelligence!, de tout ce fourbi qui est en train de devenir l'hologramme de nos vies: informatisation, autoroute de l'information et autres Internet planétaire.
Stephen Holden - The New York Times
The story (...) certainly has enough twists and surprises to keep audiences guessing until the last minute. If that story doesn't make a shred of sense on any number of levels, so what?
Geneviève Praplan - Ciné-Feuilles
Tom Cruise (...) est producteur de ce bijou en toc, mais n'en est pas meilleur acteur pour autant. Il se cantonne, comme d'habitude, dans les deux ou trois expressions qu'il connaît. On se demande ce qu'Emmanuelle Béart fait là, plus artificielle que jamais. Heureusement, il y a Vanessa Redgrave, toute de finesse.
Greg Evans - Variety
Keeping his usual tricks to a minimum, (...) Cruise tackles the action genre even more convingly than he did in TOP GUN. (...) And he looks great, too: his newly buff biceps get so much screen time they deserve separate billing.
Samuel Blumenfeld - Le Monde
MISSION: IMPOSSIBLE (...) est une réussite d'autant plus grande que le scénario (...) suit pratiquement à la lettre les principaux partis pris de la série: le document (...) qui s'autodétruit dans les cinq secondes, la musique emblématique de Lalo Schifrin, (...) la composition de la MIF, (...) savant dosage entre hommes et femmes.
David Hunter - The Hollywood Reporter
De Palma uses his usual array of skewed camera angles - and film is excellently shot in wide screen by Stephen H. Burum - but the most charged-up moments occur in the transitions, when Lalo Schifrin's great theme music is blasted on the soundtrack in new orchestrations by (...) Danny Elfman.
Pierre d'André - ROC
Il est difficile de comprendre ce qui se passe vraiment pendant les dix premières minutes, d'autant que le réalisateur ne recule pas devant certaines (...) invraisemblances. (...) Toutefois certaines scènes sont très réussies (...) et l'interprétation est très convaincante, de sorte que l'amateur d'aventures fortes est quand même fort bien servi.
Roger Ebert - Chicago Sun-Times
(...) MISSION: IMPOSSIBLE was directed by Brian De Palma, a master of genre thrillers and sly Hitchcockian wit, (...) it's a nearly impossible mission to take the plot seriously. He is more concerned with style than story, which is wise, since if this movie ever paused to explain itself it would take a very long time.
François Gorin - Télérama
[De Palma a] tiré [son] film vers une histoire d'espionnage à l'ancienne entamée dans le vieux Prague (...) et qui se termine en fanfare sur le toit d'un train comme, jadis, chez (...) Hitchcock. Bien sûr, le train est ici un TGV, et [les] agents naviguent sur Internet. Mais cette touche de technologie postmoderne ne change pas une tonalité d'ensemble agréablement désuète.
Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières
Le meilleur film de la série, même s'il n'est pas le plus spectaculaire et le plus vertigineux. Il joue à fond la paranoïa et la réalisation de Brian De Palma est hitchcockienne. La fameuse scène de vol à la CIA est mémorable, à l'instar de celle à la gare de THE UNTOUCHABLES du même réalisateur. On joue la carte de l'élaboration du suspense au lieu de miser sur l'action à tout prix.
J'attribue à ce film la Cote