P.-B. 1995. Chronique de Marleen Gorris avec Willeke Van Ammelrooy, Els Dottermans, Jan Decleir. La vie d'une fermière qui vit entourée d'excentriques et qui transmet sa soif d'indépendance à sa descendance exclusivement féminine. Petit monde peuplé de personnages attachants. Récit d'une ironie souriante. Jolie photographie. Interprétation bien accordée au ton de l'ensemble.
La vie d'une fermière qui vit entourée d'excentriques et qui transmet sa soif d'indépendance à sa descendance exclusivement féminine. Petit monde peuplé de personnages attachants. Récit d'une ironie souriante. Jolie photographie. Interprétation bien accordée au ton de l'ensemble.
Oeuvre d'une cinéaste féministe militante, ANTONIA'S LINE condense plus de 40 ans de la vie d'une femme, de sa famille et de son entourage en une heure et demie. On ne doit donc pas se surprendre si le scénario demeure anecdotique et si les nombreux protagonistes sont souvent à peine esquissés. Heureusement, l'omniprésence du personnage d'Antonia donne au récit le liant dont il a besoin pour ne pas sembler trop dispersé. Le but de la réalisatrice est d'observer un petit monde sympathique et fantaisiste où évolue une galerie de personnages attachants, unis par l'adversité. Ce récit d'une ironie souriante adopte à l'occasion des contours douloureux qui modulent de façon originale cette fable sur le besoin qu'ont les humains de se rapprocher. Rehaussé de quelques touches fantastiques, l'ensemble profite d'une jolie photographie et d'une interprétation bien accordée au ton de l'ensemble.
Texte : Martin Girard