Can. 1994. Drame psychologique de François Delisle avec Ariane Frédérique, Frédéric Teyssier, Emmanuel Bilodeau. Une adolescente de dix-sept ans quitte son village natal pour s'établir à Montréal où elle vit diverses liaisons insatisfaisantes. Regard personnel et mélancolique sur le thème du suicide chez les jeunes. Scénario plutôt mince. Réalisation parfois maladroite. Actrice principale talentueuse.
Une adolescente de dix-sept ans quitte son village natal pour s'établir à Montréal où elle vit diverses liaisons insatisfaisantes. Regard personnel et mélancolique sur le thème du suicide chez les jeunes. Scénario plutôt mince. Réalisation parfois maladroite. Actrice principale talentueuse.
À n'en point douter, François Delisle possède un tempérament de cinéaste. Doté de modestes moyens de production, il a su poser un regard personnel et empreint de mélancolie sur le thème du suicide chez les jeunes, par le biais d'un personnage de jeune fille peu attachante et foncièrement malheureuse. Cependant, l'enchaînement des scènes n'est pas toujours heureux et plusieurs développements s'apparentent davantage à du remplissage, ce qui met cruellement en lumière la minceur du propos de ce film par ailleurs assez bref. De plus, la réalisation n'évite pas certaines maladresses, à commencer par une scène de repas tournée dans le plus pur style du cinéma vérité et qui, en dépit de son rôle clé dans le récit, détonne par rapport au reste de l'oeuvre. Ces petites lacunes sont toutefois rachetées en partie par le talent et la présence de la jeune Ariane Frédérique.
Texte : Louis-Paul Rioux
Marcel Jean - 24 Images
(...) véritable bouffée d'air frais (...), RUTH dépeignait une jeunesse en plein désarroi, face à un avenir bouché, jeunesse jusque-là absente des écrans. C'était l'apparition de la génération X dans le cinéma québécois. (Texte paru en 2012)
- Le Journal de Montréal
Les dialogues illustrent (...) la génération actuelle: peu éclairés, décousus et farcis de sacres inutiles. Quand on ne sait trop quoi dire ou écrire, eh! bien, on jure! Enfin, des problèmes de son (...) affligent ce long métrage. (Texte paru en 1995)
Geneviève Picard - Voir
En guise d'action, le film offre surtout un grand nombre de silences invitant à la réflexion. Si certains de ces silences en disent long, d'autres sont carrément vides. (...) Les répliques auraient (...) gagné à être plus écrites. (Texte paru en 1995)
Luc Perrault - La Presse
François Delisle possède des dons évidents pour la mise en scène. Mais il est plus à l'aise dans les scènes intimistes. Il aurait eu avantage à réécrire quelques scènes comme celle (...) de la fête familiale, où c'est un peu trop bavard. (Texte paru en 1995)
Jean-Claude Marineau - Le Devoir
RUTH n'est (...) pas un documentaire, ni même un film "réaliste" (...). S'il provoque tout de même cet effet de réalité, c'est sans doute par sa manière de soutenir le regard un peu plus longtemps qu'on ne le fait souvent face à l'opacité du monde. (Texte paru en 1995)