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Rosine

13
1994
100% est d'accord avec la cote
Une adolescente et sa mère voient leur vie empoisonnée par le retour au bercail du père violent de la jeune fille.
Portrait sensible de deux êtres en quête d'amour. Traitement réaliste. Mise en scène efficace. Interprétation convaincante d'É. Charretier et M. Seigner.

L'avis de Mediafilm

On ne peut pas dire que Christine Carrière ait choisi un sujet facile pour son premier long métrage. Avec un scénario qui oppose les rêves d'adolescence d'une mère à ceux de sa fille, la réalisatrice réussit à tracer avec une grande sensibilité le portrait d'êtres désespérément en quête d'amour. Autant par la simplicité des dialogues que par l'efficacité de la mise en scène, le traitement résolument réaliste manie avec une maîtrise évidente un drame dont la lourdeur des situations aurait pu l'enliser dans un misérabilisme et un défaitisme appuyés. La cinéaste injecte au contraire une force et une vitalité à son oeuvre en ponctuant intelligemment le récit d'un soupçon d'humour. Une telle justesse dans le ton est aussi rendue possible grâce à l'interprétation très convaincante d'Éloïse Charretier et de Mathilde Seigner. Le résultat est par ailleurs moins heureux pour le personnage du père qui, cumulant à lui seul tous les vices, présente un caractère un peu trop stéréotypé.

Alain P. Jacques

Synopsis

Dans une petite ville du Nord de la France, Rosine vit seule avec sa jeune mère Marie, qu'elle adore d'un amour attentionné et possessif. Immature et souvent absente, Marie trébuche de son côté d'une aventure à l'autre à la recherche d'un homme à marier. Si le retour inattendu du père de Rosine au bercail donne à Marie l'illusion de former enfin une vraie famille, le comportement violent de celui-ci aura tôt fait d'empoisonner la vie des deux femmes.

Année

1994

Genre

Drame de moeurs

Durée

100 min.

Origine

France